Actualités

La Tribune de Vienne et de l'Isère - 27/07/07 - 02/08/07

Michel Tisseyre n'est plus

Lucile, sa fille cadette : "C'était un père merveilleux, drôle, un ami attentionné. Avec lui, on se sentait protégé...".

Frédéric, son fils : "C'était un père génial qui, derrière l'image classique qu'il s'était bâti et avec laquelle il aimait s'amuser, cachait un véritable boute-en-train!"

Laurence, sa fille aînée : "ll avait le coeur sur la main. Dès que j'avais un problème, je savais qu'il était là, c'était un père formidable !"

Jean-François Merle, un ami : "Du charisme à revendre, une élégance que je ne suis pas prêt d'oublier; un fédérateur hors normes doté d'un humour décapant; je ne perds pas un ami mais un frère... ".

Jean-Michel Gobba, un ami : "J'avais couru avec lui quelques marathons, dont celui de Rome; c'était un fédérateur, un rassembleur, un ami sur lequel on pouvait compter... C'est une perte irremplaçable"

Un coup de massue pour toute sa famille et ses amis. La mort du Viennois Michel Tisseyre a fini d'assombrir un été déjà bien tristounet. Quand ils se sont échangés la nouvelle de sa disparition brutale (survenue dimanche matin alors qu'il effectuait simplement une balade à vélo avec des amis dans les Balmes viennoises), tous se sont pincés où se sont fait répéter la nouvelle, refusant de croire en sa triste vérité.
Michel Tisseyre était un homme attachant, auquel bien des qualificatifs passionnés conviendraient. Parce que bien des passions animaient cet élégant sportif né un 22 juin 1942 à Lunel (34), qui a passé la majeure partie de son enfance à Annonay où sa famille vit encore. Michel Tisseyre, l'Ardéchois coeur fidèle, c'était lui. Son histoire avec Vienne n'en demeure pas moins ancrée. Licencié en sciences-économie de Lyon, il avait accepté pour payer ses études un poste de pion au lycée Ponsard.
C'est là qu'il fit la connaissance de François Joly qui lui transmit sa passion du polar. C'est aussi à Vienne qu'il fit la connaissance de Danièle Garcin qui deviendra plus tard son épouse, fille de René Garcin, commerçant connu et respecté, oeuvrant dans la boutique du même nom sur le cours Romestang à Vienne. En digne successeur de René Garcin, toujours proche de son personnel, MichelTlisseyre a contribué à faire grandir la renommée de la maison mère en gérant jusqu'à quatre magasins (2 à Vienne, 1 à Péage-de-Roussillon et 1 à Oullins).
Il devait d'ailleurs en ouvrir un prochain à Oullins. Visionnaire, il fut l'un des premiers en France à commercialiser la marque "Eden Park" au célèbre "noeud pap"'.
Dans cet univers commerçant local qu'il affectionnait tant, il a toujours joué un rôle fédérateur, que ce soit dans le groupement "AVEC", "Vienne Commerce" ou, plus récemment, "Envie de Vienne" où il tenait le rôle de chargé de presse. Intellectuellement indépendant, il prenait garde à ne pas se laisser totalement absorber par des organisations, estimant être plus efficace en agissant de manière indépendante. Président quelque temps de la Jeune Chambre Economique, il avait réussi la performance de faire venir à Vienne Aimé Jacquet, alors entraîneur de D1.
Michel Tisseyre, c'était aussi un sportif dévoué. Nageur émérite formé au CSV Natation, puis maître-nageur, il était passé sans mal au water-polo, décrochant le titre de meilleur buteur du Dauphiné-Savoie durant quelques saisons. Il fut aussi un brillant jouteur. Montagnard converti, il était venu au ski de piste grâce à Danièle, puis à la montagne, et, enfin, à la haute montagne, échouant de peu l'ascension du Mont-Blanc pour un simple manque d'eau.
Michel Tisseyre avait un goût prononcé pour le football en général. Fan de l'Olympique Lyonnais, il manquait rarement un match, un plaisir qu'il partageait toujours entre amis.

Président du club viennois des "Caractériels" qui réunit de nombreuses personnalités locales dont le seul plaisir est de mêler la pratique du ballon rond à la convivialité, il en fut jusqu'à la dernière heure un brillant animateur. Le "Président" comme l'appelaient ses amis joueurs, composait lui-même méticuleusement en début d'année les deux équipes de copains qui allaient devoir s'affronter chaque lundi au stade de Pont-Evêque. Il se refusait à incorporer quiconque ne possédait pas l'esprit d'équipe, excluant volontairement les "négatifs". Enfin, le vélo... Le jogging mis de côté, tous les samedis et dimanches, il enfourchait son VIT et effectuait avec des amis une boucle de 15 à 30 km à travers la Balme. C'est le guidon entre les mains, l'âme sportive chevillée au corps, qu'il a d'ailleurs connu cette fin aussi brutale qu'injuste par un arrêt du coeur. Pour quelqu'un qui venait de quitter notre terre et qu'il affectionnait particulièrement, il répétait toujours cette formule: "Trop tôt arraché à l'affection des siens..." Une épitaphe qu'il a finalement fait sienne.
A sa famille, à Danièle son épouse, à Laurence, Frédéric et Lucile, ses trois enfants et à ses cinq petits-enfants, notre journal formule ses condoléances émues et attristées.
Les obsèques se sont déroulées jeudi à la cathédrale Saint-Maurice.

 


ELlE MUCCIANTE


La Tribune de Vienne et de l'Isère - 23/11/07

BERNARD MUSNIER FONDATEUR DE LA MJC N’EST PLUS

Avec Bernard Musnier, le mouvement de l’éducation populaire perd l’un de ses plus fervents défenseurs. Il est décédé à l’âge de 82 ans à son domicile de Chalon, près de Vienne. Après avoir passé toute sa jeunesse dans la région grenobloise, et suivi de brillantes études scientifiques, Bernard Musnier s’est installé à Vienne où il a été nommé professeur de physique-chimie au lycée François Ponsard, puis au lycée de Saint-Romain-en-Gal.
En 1961 Bernard Musnier a été l’un des fondateurs de la MJC de Vienne, il a laissé dans ces deux etablissements le souvenir d’un grand scientifique. De nombreux élèves se réclament encore de son enseignement. Ses pairs le respectaient pour sa compétence et sa grande gentillesse. Toujours prêt à rendre service et particulièrement respectueux de la personne humaine, il a été le fondateur du planning familial à Vienne. Pendant de nombreuses années il a animé avec son ami Bruyère, la toute nouvelle MJC en créant de nombreuses activités sportives ou culturelles. Pendant quinze ans il en a été le président. Dans les années 75 il a siégé au conseil d’administration de la fédération nationale des MJC et a activement participé au programme de la fédération régionale dont il était président. A Chalon, où il avait choisi de s’établir pour sa retraite, il a mis son dynamisme au service de ses concitoyens en marquant de son empreinte l’action sociale et culturelle de la commune.

Notre journal adresse à son épouse Alison et à ses trois enfants Miguel, Yann, Vania et à ses sept petits enfants, ses plus sincères condoléances. Sa famille invite tous ceux qui l’ont connu, amis, collègues, anciens élèves et compagnons d’association à se réunir samedi 24 novembre à 14 H 30 au Centre André Boucher au château de Gémens pour une cérémonie du souvenir.

N.R.


Bernard Musnier

Bernard Musnier à Ponsard, en 56