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Le Dauphiné Libéré - 27/04/07

L'opéra fait son cirque


Depuis mardi, les répétitions se succédent sous le chapiteau au champs de mars pour les écoliers de Table ronde et Ponsard qui chanteront lors de l'opéra "Noé et le déluge".

" Quand on est praticien, on est bon amateur".

Voilà le "slogan" qu'utilise André Fornier pour présenter le spectacle (et surtout ses visées pédagogiques) en train de naître au champs de mars, sous un chapiteau rouge monté pour l'occasion: "Noé et le déluge", une adaptation d'un opéra de Benjamin Britten.
Depuis mardi, jour de la première répétition, ça se bouscule sous la toile. Sous l'oeil averti du metteur en scène, il s'agit d'harmoniser le travail d'artistes professionnels et d'amateurs. 110 personnes au total. Ce qui n'est, pas une mince affaire. D'autant que dans les rangs des chanteurs d'un soir (en l'occurrence de plusieurs puisque le spectacle sera joué trois jours de suite), on compte environ 80 enfants, écoliers de CM1 et CM2 de Table-Ronde, collégiens de 6e et 5e de Ponsard, tous scolarisés en "Cham" (classes à horaires aménagés musique). On se doute que la mécanique est complexe

à caler, surtout qu'André Fornier a choisi de faire jouer ses troupes en anglais, pour préserver la fluidité du texte initial. "Imaginez " Yesterday " en français ! ", ironise-t-il pour justifier son option.

Sur une piste au milieu des gradins

Quant à l'intégration d'amateurs (en plus des enfants, Le petit choeur des dames de l'école de musique et la chorale associative Le choeur de Vienne participent aussi à cette aventure artistique originale), il l'explique par son souci de rapprocher l'opéra des Français persuadé qu'après avoir goûté à ses joies de l'intérieur, ils seront mieux préparés pour l'appréhender.
Avec sa compagnie, L'opéra-théâtre, c'est son credo depuis plusieurs années. "En Angleterre, en Italie ou Allemagne, c'est un art très populaire. En France, l'art lyrique est confisqué dans des temples dont une grande partie de la population est éloignée.

Tant géographiquement que sur le plan culturel. Beaucoup de gens se disent que l'opéra n'est pas pour eux " regrette André Fornier.
Après avoir privilégié des petites formes pour une programmation itinérante de ses spectacles afin d'aller à la rencontre des spectateurs, il a misé sur le principe du chapiteau. "C'est une innovation artistique. En plus d'être un nouvel outil de diffusion de l'opéra, " qui suscite en général la curiosité, surtout celle des familles ", le chapiteau bouscule les règles établies. Chanteurs et musiciens ne sont pas face au public, loin sur scène. Mais au coeur des gradins, sur une piste circu-laire avec une scénographie adaptée.
Bref si "l'histoire de Noé, celle de l'humanité, tout le monde la connaît " comme remarque le metteur en scène, la version peaufinée en ce moment à Vienne est inédite.



Sophie GIRARD


Le Dauphiné Libéré - 07/05/07

Alcina, du baroque au religieux

"Les amis de l'orgue de Saint-André-le-Bas" ont proposé, samedi, au public viennois une prestation de l'ensemble Alcina intitulé "de l'Opéra à l'Oratorio". Une centaine de personnes sont venues communier à l'exemple du député-maire Jacques Remiller avec les oeuvres de Georg Muffat, de Cassanéa de Mondoville, Pergolési et Haendel.
Le chef d'orchestre Olivier Dec et son ensemble de six musiciens, après avoir enchanté les mélomanes viennois, donnaient, hier après-midi, un nouveau concert à Montsevéroux,.