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Le Dauphiné Libéré - 23/01/09

PORTRAIT 50 ans après, de retour au Péage avec un livre

Dumollard l'utopiste

Ancien Péageois, Domi-nique Dumollard revient, après 50 ans d'absence, avec un livre sous le bras, "Utopies ?" ou comment apporter sa pierre à l'édifice d'une nouvelle société. Rencontre...

"L'utopie, ce n'est pas la faisabilité des idées proposées mais la volonté de le faire"


Vous vous décrivez comme un ancien Péageois, pouvez-vous préciser pourquoi?
"J'ai vécu toute mon enfance au Péage et jusqu'à l'âge de 20 ans. Je suis né à Sainte-Colombe et mon père était ingénieur à l'usine Rhodia-céta. Il a fait tout sa carrrière là-bas. Moi-même, j'ai suivi des études d'ingénieur et travaillé dans différentes entreprises, des cabinets de conseils... ce qui m'a permis de voir beaucoup de choses.

Vous venez de publier un livre, "Utopies ? ". D'où vous est venue cette envie d'écrire?
"Ça fait bien longtemps que j'ai entamé une réflexion, notamment sur le progrès, sert-il à quelque chose ? Si c'est pour faire du chô-mage...


Dominique Dumollard est de retour aujourd'hui, avec sous le bras, "Utopies ?", un livre de réflexion sur les thèmes de société qui nous concernent tous les jours.


J'ai été souvent interpellé sur l'organisation au sein des en treprises. Aujourd'hui, je suis à la retraite et j'ai essayé de formaliser ma pensée. J'ai passé beaucoup de temps à reprendre mes notes pour en faire un livre. C'est un petit peu mon testament "

Vous expliquez qu'"Utopies ?"est un livre de réflexion sur les thèmes de société qui nous concernent tous les jours. Pouvez-vous nous citer un exemple tiré de votre ouvrage ?"
Je ne propose pas des "mesurettes" au coup par coup sur chaque problème. J'ai plutôt essayé d'avoir une construction de fond. Dans le monde dans lequel nous vivons, nous ne pouvons pas exister sans moyens (logement, soins...).

J'ai eu l'occasion d'aider un couple en crise et je me suis rendu compte de la difficulté à se réinsérer. Aujourd'hui, on nous parle de droit opposable au logement mais il faut aller plus loin et en même temps simplifier toutes les démarches. Je l'appelle mon bouclier social. Après cela on peut aller dans le monde du travail. "

Pourquoi "Utopies"?
"J'ai rencontré beaucoup de gens et l'utopie, ce n'est pas la faisabilité des idées proposées mais la volonté de le faire. Je crois fondamen-talement que c'est par une plus grande par-ticipation des citoyens que l'on pourra avancer. "

Vous serez donc de retour, ce vendredi pour une dédicace, pourquoi ce retour?
"J'ai fait mes études au collège Ponsard de Vienne. L'association du collège fête cette année ses 100 ans et samedi je suis invité à cette fête. J'en ai donc profité pour renouer avec le Péage que j'ai quitté il y a 50 ans.

Frédériquo VUILLAUME


Le Dauphiné Libéré - 07/03/09

Le rebelle et la victime

VENDREDI, 15 HEURES.

Lors de sa réunion mensuelle, la fédération générale des retraités de la fonction publique a rassemblé salle Sondaz une quarantaine d'adhérents. Le président Georges Dallery, présentait l'invité du jour : le Viennois et écrivain, Pierre Domeyne pour un entretien autour de son dernier livre sur Michel Servet. "Michel Servet a combattu le fondamentalisme, l'intégrisme et la pensée unique. Ce viennois d'adoption a été brûlé en effigie à Vienne puis en personne à Genève" a rappelé le spécialiste.


Le Dauphiné Libéré - 14/03/09
TROIS QUESTIONS À...
Gérard Gouilly(*) auteur de "Soldats à Vienne"

"Conserver la mémoire d une ville de garnison"



(*) Gérard Gouilly
est un ancien élève du collège Ponsard

Vous publiez un ouvrage sur les casernes viennoises. Pourquoi?
Pour moi, c'était une nécessité. Je voulais conserver la mémoire de Vienne ville de garnison, et montrer ce qu'étaient au début du XX~ siècle la caserne Rambaud disparue (à l'emplacement actuel de la place Camille-Jouffray), l'arsenal d'Estressin où convergeaient de nombreuses et importantes manoeuvres de pontonniers du Génie, et le quartier de cavalerie de Saint-Germain, aujourd'hui désaffecté, au sud de la ville.

Vous partez toujours de cartes postales?
Oui, ces cartes postales m'ont fait découvrir des choses que j'ignorais. Je m'intéresse à tout, chaque fois que j'ai une nouvelle carte postale, je cherche à savoir ce qu'elle raconte : c est ça qui est intéressant, sinon ce sont des histoires sans paroles.

Donc, il faut restituer aux anciens leurs mots et leurs images et perpétuer pour les Viennois d'aujourd'hui un aspect de notre ville en voie de sombrer dans l'oubli.

Et maintenant?
Maintenant que cet ouvrage est terminé, j'ai entamé depuis plusieurs mois des recherches sur le petit train de Vienne à Charavines, alors si quelqu'un a des documents...

Propos recueillis
par Jean-Yves ESTRE

PRATIQUE
"SoIdats à Vienne vers 1900, fantassins, dragons et pontonniers", en vente dans les différentes librairies viennoises et à la Maison de la presse.



Le Dauphiné Libéré - 29/03/09

ART CONTEMPORAIN

Les "raretés" de Michel Sottet

L'ex-principal de Ponsard publie une collection originale : 23 écrivains onr été associés à 23 artistes pour créer 23 petites oeuvre vendues chacune à 10 exemplaires originaux.

Ce sont des petites choses qui n'ont pas la prétention de révolutionner la littérature, la poésie ou la peinture. Mais ce sont des petits plaisirs pour moi, le directeur de la collection, pour l'éditeur, pour les auteurs, les artistes. Et bien sûr, pour les acquéreurs". En quelques mots, Michel Sottet résume ses Raretés", dont la deuxième collection vient de paraître.
L'ancien principal de Ponsard n'a jamais caché son goût très prononcé pour la culture contemporaine. Quand il dirigeait le collège, il a pris le pari de faire rentrer l'art à l'école, au point que son ancien collège possède aujourd'hui une riche collection de toiles, sculptures et autres installations, dont certaines signées de grands noms. Quand la retraite a sonné, il a pu se consacrer entièrement à sa passion. S'il a un temps géré une galerie, il a opté depuis quelques années pour l'édition.

Des œuvres de ll cm sur 5
Il publie régulièrement ses 'Carnet des sept collines". Et pour la deuxième fois, des "Raretés". il s'agit d'oeuvres de format réduit, de bandes de papier blanc (11 cm sur 5) sur lesquelles figure un texte, court voire ultra-brefs pour certains, accompagné d'une "intervention" originale d'un artiste. Le spécialiste ne parle pas d'illustrations car certaines ne sont pas en lien avec l'écrit. Mais surtout car il souhaite que l'artiste soit un partenaire à part égale, et non pas un simple faire-valoir de l'écrivain. Chaque oeuvre n'est tirée qu'à 20 exemplaires, dont seulement 10 sont mis à la vente auprès du public. Une autre particularité de ces objets très singuliers, c'est d'associer dans une même collection des noms très connus et des talents "locaux".


Ainsi parmi les plumes, on retrouve Charles Juliet, à la bibliographie impressionnante aux côtés d'un médecin de Vienne, d'une ancienne prof de lettres, d'un détenu, d'un journaliste (de notre titre), ou d'un autre transfuge de l'Education nationale reconverti dans l'écriture, François Joly, passé des surveillants du lycée de Saint-Romain qu'il dirigeait aux polars.

Célèbres ou inconnus
Idem pour les artistes. Les incontournables que sont Philippe Favier, Claude Viallat et ses fameuses empreintes ou Jean-Pierre Desclozeaux, dessinateur notamment au Nouvel Observateur côtoient des "amateurs" en quête de visibilité. "Les profils sont volontairement variés" assume Michel Sottet qui aime l'idée de créer des passerelles entre différents univers.
Reste la question du prix de ses Raretés". Soit 50 € l'exemplaire, 150 € à de très rares exceptions quand les signatures le méritent. "Je suis conscient que c'est une somme pas négligeable. Mais pour un objet qui comporte une peinture ou un dessin original" précise-t-il.
"Ce n'est guère plus cher qu'une reproduction chez Ikéa" ajoute avec malice, Jean-Jacques Barois, l'artiste qui expose actuellement à la galerie Bisa Lorente (lire ci dessous).
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L'EXPOSITION
En même temps que la présentation des "Raretés", la galerie expose actuellement un des artistes qui participe à la collection, Jean-Jacques Barois. Ce Lillois arrivé à Vienne il y a 12 ans, peint dans son atelier d'une ancienne usine textile de la vallée de Gère. Depuis qu'il s'est lancé dans la création artistique à temps complet, il a acquis une notoriété en France et au-delà des frontières.

LES AUTEURS
Aniza Dek, Patrick Credeville, Jean Antonini, Marc Pessione, Philippe Favier, Marie-Helène Benoît-Zambernardi, Michel Sottet, Bruno Duborgel, François Frappa, Jacques Barry, Olivier Deschizeaux, Philippe de Boissy, François Joly, Charies
Juliet, Françoise Joly, Joël
Vernet, Philippe Rossi, Didier Pobel, Marie-Christine Gaudin, Roland Aujard-Catot, Giiles Vasseur, Elia.

LES ARTISTES
André Paret, Patrick Crédeviile, Sylvie Sauvageon, Claude Buraglio, Phiiippe
Favier, Victor Caniato, Claude Viallat, Hakim Beddar, Pierre Gangloff, Odile Felgine, Christophe Carmellino, Véronique Ratat, Jean-Ciaude Baratier, Emmanuelle Rey
Jean-Jacques Barois, Gérard Villemaux, Jean-Gilles Badaire,
Jacques Laplace, Philippe
Louisgrand, Thierry Laverge, Jean-Pierre Desclozeaux, Daphné Dufour, Pitr.

LA GALERIE
À Vienne, on trouve la deuxième collection des Raretés à la galerie d'art Elsa Lorente, 13 rue Joseph Brenier. L'espace est ouvert du jeudi au samedi de 14 h 30 à18 h. Renseignements au : 04 74 87 O2 34 ou sur internet www.galerie-lorente.com


Le Dauphiné Libéré - 29/03/09

PORTRAIT L'assistant d'éducation de Ponsard
publie deux livres

Le jardin pas secret de Michel Luchesi

Il cultive l'art d'écrire. Et l'écriture est sa seconde nature.
Ou pour faire bref Michel Luchesi est un passionné de nature et d'écriture. Comme en témoignent ses deux derniers livres.
Le premier lui permet de replonger dans un univers qu'il affectionne, celui de la pêche, une activité qu'il pratique assidûment. Sur les bords du Rhône ou sur de plus lointains rivages. "Histoires de pêcheurs en mer" (De Borée) est un recueil de nouvelles imaginées à partir de souvenirs personnels, d'anecdotes récoltées lors de rencontres, ou de faits divers glanés dans les journaux. L'auteur parle de naufrages, de prises fabuleuses, d'épaves, et autres récits attrapés dans ses filets.
Dans le second livre qui annonce le printemps littéraire de Michel Luchesi, le Viennois plante le décor d'une autre de ses passions : le jardinage. Après son "Carnet du jardinier" en 2005, il récidive en signant un livret pédagogique à destination des enfants.

Recommandé par Wapiti
Le titre est simple, mais efficace: "Je jardine". Le guide est tout aussi pratique, bourré de trucs et de conseils pour faire pousser ses radis, salades et autres tomates. Il s'adresse aux petits citadins qui n'ont qu'un bout de fenêtre pour caler un pot de persil, comme aux enfants de la campagne qui disposent de vastes étendues de terre où faire germer leurs envies.
Très accessible, joliment illustré par une des-sinatrice, le livre a reçu le label "recommandé par Wapiti". Dans le numéro d'avril du magazine pour enfants, le Viennois rédigera un article sur les méthodes pour jardiner "écolo".

À 42 ans, l'auteur viennois fait partager aux collégiens de Ponsard son goût pour l'écriture à travers des ateliers.

Cette fois encore, Michel Luchesi.a fait le choix de faire partager ses connaissances, nombreuses. C'est ainsi qu'il envisage la vie, faite de partages. Son jardin n'est pas secret, ses astuces sont accessibles à tous.

"Montrer aux jeunes qu'on peut écrire à partir de sa passion"


Dans le même esprit, l'assistant d'éducation qu'il est au collège Ponsard, anime des ateliers d'écriture pour les élèves. " Avec Christelle Sailer, professeure de français, nous voulons montrer aux jeunes qu'on peut écrire à partir de sa passion, et se faire vraiment plaisir. Pour moi, c'est la nature, pour d'autres, ça peut être le foot-bail."
L'objectif est le même quand le mercredi après-midi, l'homme de lettres conduit un autre atelier sur le thème du patrimoine local, dans le cadre de l'opération "Ecole ouverte".
À la différence qu'ici, les participants sont volontaires. Depuis plusieurs mois, ils sont une quinzaine à se retrouver chaque semaine.
Pour l'instant, ils visitent des sites et autres musées. Ils découvrent aussi une collection de cartes postales anciennes que possède Michel Luchesi. Quand ils auront assez de matière, ils prendront la plume, ou plutôt le stylo, dans l'espoir de publier d'ici la fin de l'année, un livret d'une cinquantaine de pages sur Vienne d'hier et d'aujourd'hui.

JOLIE BIBLIOGRAPHIE
Les deux derniers ouvrages de Michel Luchesi viennent s'ajouter à une liste déjà longue de livres publiés par le Viennois, tous autour de la nature: "Le guide du pêcheur en eau douce" en 2003, "Mon carnet du pêcheur" en 2004, suivi par" Mon carnet du jardinier" en 2005, "Cueillette et cuisine sauvage", le "Larousse de pêche en eau douce et en mer", "le guide de la pêche à pied" en 2007.

GRAND PROJET
Fidèle à son amour de la nature, Michel Luchesi a déjà une idée bien arrêtée du sujet du prochain ouvrage qu'il souhaite écrire: les plantes et les arbres extraordinaires. Il présentera des espèces françaises. Mais aussi le pin Wollemi, l'une des plantes les plus anciennes au monde (elle date de l'ère des dinosaures), ou le chêne de Nigthcap l'ancêtre des arbres à fleurs. Deux curiosités découvertes dans une vallée perdue d'Australie où l'auteur rêve de se rendre. Restera ensuite à trouver un éditeur.


Déjà d'autres projets se profilent, au croisement des multiples com-pétences de ce pas-sionné qui a plus d'une corde à son arc : bassiste, il anime des cours de musique le mardi et le jeudi soir à Ponsard.
L'an prochain, avec l'écrivain de polars Marcus Malte, il envisage de proposer aux jeunes d'écrire des chansons. Mais ça, c'est une autre histoire...

Le Dauphiné Libéré - 31/05/09

Vienne en livres

SAMEDI 17 HEURES.

La librairie Blanchard, cours Romestang a invité trois auteurs viennois. André Trabet auteur du livre "Nadia" aux éditions Alaés, Gérard Gouilly qui signait " Soldat à Vienne vers 1900 " aux éditions Blanchard, et Gilles Thomas avec un récit autobiographique pour " Le soleil au milieu de la nuit ".
Trois Viennois qui démontrent que la littérature est vraiment implantée dans notre ville.


Le Dauphiné Libéré - 24/08/09

RENTRÉE SCOLAIRE
Le collège Ponsard vers une classe "Chad"

Les premiers pas des collégiens danseurs

Déjà doté de classes à horaires aménagés musique, l'établissement inaugure cette année,les prémices dune classe à horaires aménagés danse, ouverte à tous ceux qui le souhaitent, filles ougarçons.
La rentrée scolaire approche à grands pas et les établissements se préparent à ouvrir leurs portes, En ce début do semaine, les équipes de direction reprennent le chemin de leurs bureaux. Suivies dans 10 jours, des jeunes viennois qui seront de retour dans les rangs. Déjà donc, la rentrée se prépare.
Au collège Ponsard, le début de l'année scolaire se fera sous le signe de la nouveauté, "Comme nous avons des classes Cham (à horaires aménagés musique) depuis plusieurs années, nous voudrions ouvrir une Chad (orientée vers la danse)" explique Areski Ammour, principal de l'établissement. "Pour la première année de son existence, nous n'avons évidemment pas créé de classes à proprement parler car les effectifs ne sont pas encore suffisants. Mais nous avons déjà cinq élèves inscrits. Le développement de la section se fera ensuite à partir de cette première expérience, beaucoup par le bouche à oreilles nous espérons."

Ces danseurs en herbe, en plus des cours traditionnels, disposeront d'une demi-journée de libre, accordée par le collège pour pouvoir se rendre au conservatoire afin d'apprendre les rudiments de la danse.
Les Cham quant à elles poursuivent leur route, avec pas moins de 93 inscrits tous niveaux confondus pour cette année, Les autres options : rugby latin, classe allemand-anglais... sont elles aussi conservées et bien souvent largement appréciées des collégiens.

Quand les profs restent, les élèves s'investissent.

Grâce à ces différentes activités proposées en plus des apprentissages traditionnels, le collège Ponsard a su attirer les jeunes tout droit sortis du CM2.
"Nos effectifs augmentent d'année en année" confie le principal, satisfait." L'année dernière, nous comptions 623 inscrits contre 663 cette année. "Une augmentation en partie due " à limage positive que l'établissement a su se donner depuis quelques années " estime le responsable. "Pendant longtemps, Ponsard souffrait d'une réputation plutôt négative Vienne. Mais la délinquance a baissé énormément au sein de l'établissement "assure-t-il. Et si le collège a réussi à redorer son blason, pour Areski Ammour, l'équipe pédagogique en est en grande partie la cause.
"Nous avons une équipe stable" assure le chef d'établissement. Cette stabilité permet la mise on place d'un réseau d'adultes prêts à réagir en cas de problème". Le principal attend donc "ses" professeurs avec impatience, tout comme l'arrivée des élèves. Quand ils partent à la fin de laimée, c'est reposant. Mais ils viennent vite à nous manquer !" reconnaît le professionnel.

Le Dauphiné Libéré - 07/10/09

Parlez-vous le Viennois ?

Le lexique du parler viennois réédité

Vous savez ce qu'est une pimpinaude, un panosse et une murge (') ? Vous êtes un vrai Viennois.
Dans le cas contraire, vous voilà sauvé vous ne perdrez plus la face en faisant comme si vous aviez tout compris, lors de votre prochaine soirée vienno-viennoise.
Le spécialiste du Vienne d'antan Jean-Yves Estre s'est replongé, pour le compte de la Société des Amis de Vienne et de leur président André Hullo, dans la jungle embuée de nostalgie du vocabulaire typiquement Viennois.

Son lexique "Le Parler Viennois, régionalismes d'entre Gère et Rhône et même un peu d'ailleurs", au sous-titre cher àl'auteur et plus poétique Le miron et les pimpinaudes", est fort de près de 800 mots et expressions locales, disparues ou non, étalées sur quarante pages prêtes à paraître cette semaine (lire repères).
"Les Amis de Vienne voulaient rééditer les anciens lexiques publiés en 1984 et en 1989 par le notaire Jean Armanet. Et on s'est rendu compte qu'il y avait beaucoup de choses à rajouter ", témoigne l'auteur, qui a planché 18 mois sur son lexique, passé au crible par un 'jury" deViennois, mais également par quelques yeux étrangers".

Un travail de fourmi
"Il fallait faire la différence entre le vrai parler viennois et ce qui relève du parler populaire. Bavasser", on le dit ailleurs qu'à Vienne. Ce ne sont donc que des mots parlés à Vienne, ou employés ailleurs mais avec un sens particulier à Vienne, comme "potafiner", qui n'a pas la même signification en Savoie qu'ici ", poursuit JeanYves Estre.
"Il y a aussi des mots déformés, avec une manière viennoise de les prononcer, comme avec le mot lyonnais "équevilles" (les ordures), qui se dit "écu-villes" à Vienne >.


La couverture de l'ouvrage de Jean-Yves Estre (en médaillon) reprend un détail d'un tableau de l'abbé Laurent Guétal, "les Causeuses"

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800 mots et expressions
locales, propres à réveiller les vieux souvenirs
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Dans le monde du textile
La plongée dans ce dictionnaire si particulier devrait réveiller quelques vieux souvenirs, plus ou moins enfouis... "Je me souviens de ma grand-mère qui disait la lande, au lieu de la viande ", confirme Benjamin, trentenaire viennois.
Certains mots entraîneront ainsi leurs lecteurs jusqu'au Moyen Age, comme " mâchuré", qui se disait d'un visage noirci ou sali. Ou même, c'est l'une des particularités de cette nouvelle version du lexique, dans l'univers, si cher à Vienne, du textile.
De "À-plat" (chute) au " Zouave du Gauchon" (personnage légendaire viennois), Jean-Yves Estre ressuscite les mots et les expressions. Pour combler la mélancolie de ceux qui, peut-être, regrettent que "le temps de la plate, des buyasses et des pimpinaudes ait bel et bien disparu

L'AUTEUR
Jean-Yves Estre est retraité de l'enseignement. Professeur de Lettres au lycée technique, il termina sa carrière au collège de Pont-Evêque. Collaborateur assidu de notre journal, notamment en matière de culture et d'histoire locale, il est également verbicruciste (compositeur de mots fléchés).

LE LEXIQUE
"Le parler Viennois, régionalismes d'entre Gère et Rhône et même un peu d'ailleurs" regroupe sur 40 pages près de 800 termes et vocables viennois, parmi lesquels les 201 mots du premier lexique (du Gauchon) de Jean Armanet (1984) et les 196 du deuxième (1989).

OÙ LE TROUVER?
Une première édition de 500 exemplaires du "Parler Viennois, régionalismes d'entre Gère et Rhône et même un peu d'ailleurs" va être diffusée auprès des adhérents de la Société des Amis de Vienne àpartir de la fin de la semaine. Dès la semaine prochaine, les personnes intéressées pourront trouver une seconde edition de 5 à 700 exemplaires dans différentes librairies de Vienne, à la maison de la Presse, à l'office de Tourisme et sans doute dans les Musées de Vienne, au prix de 8€. Également disponible par correspondance auprès de la Société des Amis de Vienne, 5 rue de la Table-Ronde, 38200 Vienne.

(*) * Une voiture, un mollasson, une petite souris.

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Philippe FRIEH


Le Dauphiné Libéré - 18/11/09

"Intéressons-nous à l'histoire locale"

Trois questions à Paul Blanchon
(Vice-président des Amis de Vienne)

La société des Amis de Vienne annonce la vente d'ouvrages et de documents anciens. De quoi s'agit-il?
" Il y a plusieurs choses. D'abord des adhérents qui vendront des ouvrages, des documents, des cartes postales anciennes de leurs collections, etc. D'autre part, la société possède dans sa bibliothèque certains ouvrages en double, ce sont ces ouvrages qui seront vendus, et qui concernent surtout l'histoire régionale, essentiellement sur Vienne. "

Il ne s'aqit donc pas pour l'association de liquider sa bibliotheque?
" Absolument pas! Mais nous voulons mettre aussi à la disposition du public la quasi-totalité des bulletins édités depuis 1904, sauf quelques exemplaires qui sont épuisés. Pour ces numéros-là, ou pour les personnes qui désirent un article spécial, nous pourrons fournir des photocopies. Pour les aider dans leurs recherches, nous avons les tables décennales établies par François Penaud, recensant tous les articles parus depuis 1904 et jusqu'à 2000. La période 2000-2009 paraîtra au printemps prochain."

Les Amis de Vienne conservent donc l'intégralité do leur fonds documentaire?
" Oui, et je profite de l'occasion pour lancer un appel à ceux qui posséderaient des documents familiaux pouvant intéresser l'histoire locale. Ils peuvent venir pour les photocopier ou les scanner. Ces documents leurs seront bien entendu restitués. "


Paul Blanchon, ancien de Ponsard, sorti en 1954

PRATIQUE
Vente de documents anciens et cartes postales samedi
28 novembre de 14 à 18 heures et dimanche 29, sans
interruption de 10 à 18 heures. Au local des Amis de Vienne,
3-5 rue de la Table-Ronde.

Propos recueillis
par Jean-Yves ESTRE

Le Dauphiné Libéré - 29/11/09
Vente de documents anciens

L'association "Les amis de Vienne organise une vente de documents anciens concernant a ville de Vienne. Lors de cette vente vous pouvez trouver des anciennes cartes postales, des livres, des revues. A découvrir aujourd'hui encore à partir de 14 heures au 3 rue de La Table ronde, le siège de l'association.