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Le bureau de l'association des anciens élèves réuni autour de son fondateur et premier président, Jules Pajot.

En ce dimanche matin 10 janvier 1909, quelques messieurs très sérieux, vêtus de sombre, se hâtaient dans le froid vers une salle de l'hôtel de ville mise à leur disposition par le maire de l'époque, Joseph Brenier, Ils avaient tous en commun le fait d'avoir fréquenté les bancs du vieux collège (qui ne portait pas encore le nom de Ponsard), fondé trois siècles auparavant.
Afin d'officialiser les liens d'amitié noués pendant ces années plus ou moins studieuses, ils projetaient de fonder une amicale des anciens élèves et, pour ce faire, avaient créé un comité provisoire, sous l'impulsion d'un avoué viennois, Jules Pajot, qui deviendra maire à son tour, quelques années plus tard, de 1919à 1925.

400 convocations envoyées
pour la fondation de l'amicale
Une question les taraudait : quel succès allait rencontrer leur initiative, pour laquelle ils avaient envoyé quelque 400 convocations. Mais leurs craintes étaient vaines : plus de cent personnes se pressaient dans la salle et, après le. traditionnel quart d'heure viennois pour laisser aux éventuels retardataires le temps d'arriver, la séance fut officiellement ouverte à dix heures et quart.

Au côté de Jules Pajot avait pris place le principal du collège, M. Canal, naturellement très favorable à cette initiative.
Agent d'assurances, M. Gonon lut les statuts, dont l'article premier stipulait que " l'association amicale est en dehors de toute préoccupation politique ou religieuse " et que son but était " d'entretenir et développer des liens étroits de camaraderie et d'affection entre les anciens élèves du collège, considérés comme membres d'une même famille, et de venir en aide aux camarades malheureux ".

Un projet d'institut supérieur d'archéologie
Ces statuts furent adoptés à l'unanimité(*). On procéda alors à l'élection du comité d'administration (dix-huit membres), qui lui même désigna le bureau.

Jules Pajot fut naturellement élu président, il était entouré de deux vice-présidents : le docteur Mayoud et François Vaganay, manufacturier. MM. Gonon et Piroard (comptable) se chargèrent du secrétariat tandis que M. Armanet, fondé de pouvoir du Crédit Lyonnais, devenait trésorier. La première tâche de la nouvelle association fut d'oeuvrer pour que le collège reçoive le nom de François Ponsard, ancien élève. Ce fut fait en 1912.
Les anciens n'eurent pas le même succès lorsque, en 1971, le lycée fut transféré à Saint-Romain-en-Gal. Toutes les démarches entreprises pour que demeure l'appellation furent vaines.
Certains envisagèrent un temps de créer dans les vieux locaux un institut supérieur d'archéologie, en liaison avec l'Université de Lyon.
Mais ce projet n'aboutit pas et, depuis, Ponsard est redevenu simple collège.

Françoise PUISSANTON

Le mathématicie Élie Cartan et le sculpteur Claude Grange fréquentèrent tous deux le collège Ponsard.

En ce dimanche matin 10 janvier 1909, quelques messieurs très sérieux, vêtus de sombre, se hâtaient dans le froid vers une salle de l'hôtel de ville mise à leur disposition par le maire de l'époque, Joseph Brenier, Ils avaient tous en commun le fait d'avoir fréquenté les bancs du vieux collège (qui ne portait pas encore le nom de Ponsard), fondé trois siècles auparavant.
Afin d'officialiser les liens d'amitié noués pendant ces années plus ou moins studieuses, ils projetaient de fonder une amicale des anciens élèves et, pour ce faire, avaient créé un comité provisoire, sous l'impulsion d'un avoué viennois, Jules Pajot, qui deviendra maire à son tour, quelques années plus tard, de 1919à 1925.

400 convocations envoyées
pour la fondation de l'amicale
Une question les taraudait : quel succès allait rencontrer leur initiative, pour laquelle ils avaient envoyé quelque 400 convocations. Mais leurs craintes étaient vaines : plus de cent personnes se pressaient dans la salle et, après le. traditionnel quart d'heure viennois pour laisser aux éventuels retardataires le temps d'arriver, la séance fut officiellement ouverte à dix heures et quart.

Au côté de Jules Pajot avait pris place le principal du collège, M. Canal, naturellement très favorable à cette initiative.
Agent d'assurances, M. Gonon lut les statuts, dont l'article premier stipulait que " l'association amicale est en dehors de toute préoccupation politique ou religieuse " et que son but était " d'entretenir et développer des liens étroits de camaraderie et d'affection entre les anciens élèves du collège, considérés comme membres d'une même famille, et de venir en aide aux camarades malheureux ".

Un projet d'institut supérieur d'archéologie
Ces statuts furent adoptés à l'unanimité(*). On procéda alors à l'élection du comité d'administration (dix-huit membres), qui lui même désigna le bureau.

Jules Pajot fut naturellement élu président, il était entouré de deux vice-présidents : le docteur Mayoud et François Vaganay, manufacturier. MM. Gonon et Piroard (comptable) se chargèrent du secrétariat tandis que M. Armanet, fondé de pouvoir du Crédit Lyonnais, devenait trésorier. La première tâche de la nouvelle association fut d'oeuvrer pour que le collège reçoive le nom de François Ponsard, ancien élève. Ce fut fait en 1912.
Les anciens n'eurent pas le même succès lorsque, en 1971, le lycée fut transféré à Saint-Romain-en-Gal. Toutes les démarches entreprises pour que demeure l'appellation furent vaines.
Certains envisagèrent un temps de créer dans les vieux locaux un institut supérieur d'archéologie, en liaison avec l'Université de Lyon.
Mais ce projet n'aboutit pas et, depuis, Ponsard est redevenu simple collège.

Françoise PUISSANTON

De gauche à droite, Dominique Lardet, Bernard Collet, Michel Bouvard, François Joly, Pierre Domeyne, Michel Luchesi, Annabelle Cayrol, André Trabet, Gérard Gouilly et Jean Teil, venus dédicacer leurs livres à leurs anciens condisciples. (*)

À SAVOIR

ANCIENS DE PONSARD
UN CENTENAIRE TRÈS ALERTE

A l'occasion du centième anniversaire de l'Amicale des anciens élèves de Ponsard, événement abordé dans notre précédente édition (p.23), le président André Michel a invité tous les "anciens" qui ont succombé un jour à la tentation d'écrire à venir présenter leurs ouvrages et les dédicacer à leurs ex-condisciples: Annabelle Cayrol (entretiens avec soeur Emmanuellej; Dominique Lardet [Voyages romanesques...) ; nos collaborateurs André Trabet (ouvrages historiques), François Joly (romans policiers) et Gérad Gouilly [Vienne sur les rails); Pierre Domeyne (Un collège de province, Michel Servet, L'inscription, Cent ans de rugby...), Bernard Collet (Indalecio, Etrangers au Paradis), Jean Teil, Michel Bouvard ([Une leçon de peinture), Michel Luchesi (ouvrages de pêche), Jean Melmoux (Lempereur Claude), Jean Romet (Le car bleu)...

Nombreux ont été les visiteurs dans cette salle de la cour d'honneur où était également visible une exposition rétrospective des photographies de Claude Paret : "Les Collégiennes". Au cours de l'assemblée générale qui a suivi, en présence du député-maire, lui-même ancien élève et membre de l'association, le doyen Albert Pétrequin [88 ans), président d'honneur qui intervient dans les établissements scolaires au titre d'ancien déporté-résistant, s'est livré à un vibrant hommage du métier d'enseignant parfois décrié : "Ce sont des êtres d'une exceptionnelle qualité humaine !"

P.Q.