SAINT-CLAIR DU-RHÔNE
La planète, durant deux semaines, aura les yeux braqués
sur le Nord de l'Europe, où se déroule, dans la capitale
danoise, le sommet sur le climat.
Depuis sa demeure de Saint-Clair-du-Rhône, André Michel aura
lui aussi le regard tourné vers le septentrion, Un regard à
la fois vert et acéré, affûté au gré
des nombreux combats que ce retraité de l'enseignement s'est efforcé
de mener depuis la création de son association écologique
rhodanienne intercommunale du secteur Aeris}.
Certains se sont détachés
Aujourd'hui réduite une poignée de militants, Aeris avait
vu k jour on 1990, pour apporter sa pierre à la lutte contre la
pollution, autour du site chimique du pays roussillonnais, " Dans
l'esprit, on voulait à l'époque faire front commun avec
Condrieu, Les Roches de Condrieu, Chonas et Auberives sur Varèze.
Mais on s'est vite retrouves isolés. Au fil des années,
certains se sont détachés et n'ont plus voulu se battre".
Le combat. environnemental n'est pas le plus facile et l'association,
qui s'est agitée autour de nombreux dossiers (recyclage des déchets,
dangers du nucléaire, OGM..4, n'a pas désarme.
Aujourd'hui, la voix de son président, même esseulé,
continue de s'élever, André Michel, attentif à la
détresse actuelle des agriculteurs, vient ainsi de prendre position
contre les affres de l'agro-industrie, fustigeant l'emploi à outrance.
des engrais de synthèses et des pesticides.
"Ma voix s'ajoutera à celle des autres"
Les terres agricoles se dégradent et sont peu à peu désertifiées,
on abandonne ainsi 16 millions d'hectares cultivables par an dans le monde.
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Pour le président d'Aeris, l'agro-industrie est
allée trop loin. Et André Michel milite pour un retour à
une agriculture raisonnée et durable.
On est allés trop loin, cette agriculture est
néfaste, car elle rompt les équilibres et nous conduit à
la catastrophe
Dans son plaidoyer vert, le président d'Aeris n'envisage qu'une issue,
le recours généralisé à l'agriculture durable
" Il est indispensable de revenir à des méthodes plus
naturelles appuie-t-il.
Dans Sa lutte du pot de terre contre le pot de fer, André Michel
prône l'optimisme " Ma voix s'ajoutera à celle de tous
les autres, â celles de la confédération paysanne, de
José Bové... On ne va pas attendre que cela tombe d'en haut :
j'espère que régionalement, il y aura enfin une prise de conscience
et une vraie volonté d'agir de la part do nos responsables politiques
À 76 ans, motivé comme à la première heure,
André Michel est toujours vert.
Ph.F.
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