Actualités

Le Dauphiné Libéré - 18/01/09

L'homme qui voulait voir le monde


Hubert Sagnières et son épouse Anne, entourés de Viennois à l'occasion des
90 ans de son père, au restaurant de la Pyramide il y a quelques semaines.

ESSILOR EN BREF


Leader mondial des verres correcteurs, le groupe Essilor emploie 33.000 personnes dans 80 pays. L'entreprise est née de la fusion en 1972 de deux sociétés françaises, Essel (fondée en 1849, inventeur du verre progressif Varilux) et Silor (créée en 1931 par les frères Lissac, inventeur du verre plastique Orma 1000). Son chiffre d'affaires était de 2,9 milliards d'€ en 2007. Son président directeur général se nomme Xavier Fontanet. Ses deux directeurs généraux délégués sont Philippe Alfroid et, donc, Hubert Sagnières.

Il y en a pour qui les frontières d'une ville sont toujours trop étroites. Hubert Sagnières, né à Vienne le 10 mai 1955, est de ceux-là.
Son itinéraire n'a pourtant rien de celui d'un enfant gâté. Il est l'oeuvre d'un homme habité par une vision large du monde et de la vie, prêt à renverser des montagnes pour atteindre les sommets.
Hubert Sagnières, depuis le mois de novembre, est sur le podium de la hiérarchie du groupe Essilor International. Directeur général délégué du leader mondial de l'optique, il est à l'apogée d'une carrière réussie: " Essilor a une grande culture d'entreprise, qui récompense les jolis parcours ".
L'homme, marié depuis 1979 à Anne, une Bretonne dont il eut cinq enfants, voyage escorté d'une solide humilité.

La pêche dans la Gère, les champignons à Meyssiez
Son envie d'ailleurs, au départ, ne le prédisposait pourtant pas forcément à de telles conquêtes. Issu d'une famille d'origine grenobloise, d'un père militaire et d'une mère enseignante (*), il passe "une enfance très agréable" au bord du Rhône.

" On habitait Estressin, on allait en vélo pécher dans la Gère ou à l'Île Barlet. On partait aussi chercher des champignons, du côté de Meyssiez ou de Beaurepaire... "
Après une scolarité classique (Ponsard et Saint-Romain) et des études d'ingénieur à Lille et Fontainebleau, le voilà face à la vie : " je ne savais pas du tout quoi faire !  ". A 20 ans, il rate les examens de pilote de ligne. " Mais il ne faut jamais s'embarrasser d'échecs, qui servent toujours de leçons ", livre-t-il aujourd'hui avec la maturité de celui qui a su rebondir. Il s'exile en Polynésie où il monte une entreprise d'emballage plastique après son service militaire.

" Ayez des rêves et réalisez-les ! "
Le tournant de sa vie reste le jour de son entrée dans le groupe Essilor comme responsable du marketing à Montréal, durant 6 ans, avant de rallier pour 8 ans Dallas et "Essilor of America". Avant de revenir, donc, dans son "deuxième pays ", le Canada.

"Je n'imaginais pas tout cela. Mais j'ai toujours fait ce qui m'intéressait et je l'ai fait par rapport à mes convictions et mes envies. C'est le conseil que je donne aux jeunes générations : ayez des rêves et réalisez-les ! ".
Le sien, aujourd'hui, est celui d'une planète qui voit clair: créateur de la fondation Essior, il regrette qu'il y ait " encore trois milliards d'individus dans le monde, et 50 millions rien qu'aux États-Unis, qui ne vivent pas correctement, car ils ne voient pas ".
La retraite est un mot qui lui brûle les oreilles, même s'il n'exclut pas de revenir couler ses vieux jours à Vienne, où il effectue plusieurs visites annuelles en famille, Près du coeur mais loin des yeux : à la question "savez-vous qui est le maire de Vienne? ", Hubert Sagnières répond, dans un éclat de rire: " c'est une colle ! Louis Mermaz, non? ".


(*) Madame Sagnières était professeur à Ponsard.  
Philippe FRIEN


Le Dauphiné Libéré - 08/07/09

Baccalauréat

Une ancienne de Ponsard a fait la une du Dauphiné !

Louise(*) a brillamment passé son bac au lycée de Saint-Romain-en-Gal. (...)

Deux anciens élèves de Ponsard à l'honneur

SAINT-ROMAIN-EN-GAL
On peut donc décrocher un 20 sur 20 au bac, en cumulant des 19 en maths, physique/chimie ou sciences de la vie et de la Terre, un 16 en philo ou un 15 en sports Une loi peu scientifique dont a bénéficié Louise Morel(*), lycéenne à Saint-Romain-en-Gal… Et mieux notée de l'Isère! " C'est vrai que la moyenne ne fait pas 20, mais avec mes options, grec et latin, j'ai obtenu des points en plus ", confiait hier matin la jeune fille de 17 ans, devant les grilles de son lycée.
Avec des 20/20 pour les langues mortes, mais aussi en histoire-géographie, en allemand et en anglais (cumulé à un bac de français plus que brillant), Louise a donc obtenu son bac Scientifique avec la mention Très Bien et les félicitations du jury.
"J'étais assis quand j'ai appris ses résultats! Je m'attendais à ce qu'elle ait le bac sans difficultés, mais pas dans de telles conditions ", s'extasiait son père Jean-Énc Morel, heureux, en bon enseignant, de voir que les cordonniers ne sont pas toujours les plus mal chaussés ! La principale, Nicole Isler, ne cachait pas non plus sa fierté, pour la jeune fille comme pour son lycée qui voit l'un de ses élèves au sommet du baccalauréat isérois pour la troisième année consécutive.


Louise Morel (*) (au centre) est venue apprendre la bonne nouvelle aux grilles de son établissement, le lycée de Saint-Romain-en-Gal, en compagnie de camarades qui n'ont pas manqué non plus de briller : Louise Montez et Virgile Tavernier(*) ont ainsi tous deux décroché une mention Très Bien.

Et Louise, dans tout ça? Pas plus abasourdie que cela, elle avouait tout de même ne pas avoir "cru le prof qui l'a annoncé". Dernière d'une fratrie de trois soeurs, la jeune Viennoise, fana de danse et de lecture, ne doutait pas d'avoir son bac. "Mais quand même! > Sa recette, éviter le bachotage: "il faut vraiment travailler toute L'année. Réviser, c'est bien mais si ce n'est pas entré avant, ça ne sert à rien ". Louise, née dans le Nord et arrivée toute petite à Vienne, a toujours été attirée parles sciences, par cette possibilité "d'expliquer le monde qui m'entoure ".

Une classe prépa l'an prochain
L'an prochain, elle va intégrer une classe préparatoire au lycée du Parc, à Lyon, en PCSI (physique chimie sciences de l'ingénieur). Il va lui falloir continuer de briller, cette fois-ci parmi les meilleurs, pour viser l'École Normale Supérieure et un projet de métier "encore à peaufiner ".
Les vacances, notamment en famille en Slovénie, seront courtes. Car avant la rentrée, le 2 septembre, elle devra très vite se replonger dans de la lecture sérieuse, sur les plages.. Mais Louise n'en est pas encore là: "ce soir (hier sou ndlr), on va faire la fête avec les copains ". Car c'est aussi ça, la joie du bac!

Philippe FRIEH

(*) Louise Morel et Virgile Tavernier sont tous deux anciens élèves de Ponsard