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Le Dauphiné Libéré - 20/11/09

Festival sang d'encre

Le jury "Sang d'encre" : une affaire de spécialistes

Certains des premiers prix remportés par des monstres contemporains du polar, comme Frank Thilliez ou Maxime Chattam furent ceux de Sang d'encre. Qui sont, dès lors, les hommes et les femmes formant ce cercle de jurés, propre à donner de tels coups de pouce à d'éventuelles carrières en devenir, chargés de consacrer l'un ou l'autre des auteurs du festival ?
Michèle Salotti, une mère de famille de Serpaize, formatrice en soins infirmiers à Vienne, lève le voile sur l'intimité de ce gang de spécia1istes.

Comment intègre-t-on le jury du festival Sang d'encre?
" Je suis passionnée de littérature, notamment policière, depuis mon plus jeune âge. Cela m'intéressait et après plusieurs visites au festival je me suis adressée à François Joly, par l'intermédiaire de mon mari qui le connaissait. Pour moi qui lis une cinquantaine de livres par an, c'est une autre manière de lire et de participer à l'événement.

Quelles sont vos obligations de juré?
" Nous avons eu cette année, comme celles d'avant d'ailleurs, toute une série de livres à lire, soit 20 à 25 polars entre octobre 2008 à septembre 2009. Il y en a avec lesquels on accroche tout de suite, d'autre moins. S'il y en a qui me déplaisent, j'arrête aussitôt la lecture. Samedi, nous allons nous isoler à l'hôtel de la Poste. quelques heures suffisent à déterminer le lauréat. On met trois points à notre livre préféré, deux points au deuxième et un point au troisième..."

Êtes-vous un membre du jury au nez fin ?

"J'ai déjà souvent voté pour le lauréat, comme Maxime Chattam, Michel Bussi il y a deux ans ou Roger Martin l'an dernier. Après, en matière de lecture, c'est comme pour toutes les formes de l'art, on fait appel aux émotions et ce ne peut pas être objectif."


Michèle Salotti et les neuf autres membres du jury sont placés sous la responsabilité de François Joly et, surtout, sous la présidence du lauréat de l'édition précédente, cette année Roger Martin, couronné en 2008.

Vu de l'intérieur, comment jugez-vous le festival lui-même?
"Je crois que- Vienne a beaucoup de chance d'avoir un festival de cette trempe. Le festival a très bonne cote ! C'est vrai qu'on ne peut pas avoir tous les auteurs, certains étant très durs à avoir, souvent pour des questions financières. Il y a d'ailleurs toujours parmi les auteurs présents, à mon goût, certains qui ne sont pas bons dans l'écriture ou dans l'intrigue, qui sont invraisemblables ou dont les héros sont farfelus. Mais globalement, c'est très bon et des auteurs comme Chattam ont été lancés par Sang d'encre !"

Propos recueillis
par Ph.F.


Le Dauphiné Libéré - 18/11/09

Coup double pour François Joly



François Joly : "Un sujet très sérieux pour un tout petit livre..."


C'est sans doute un hasard : François Joly publie deux nouveaux romans à quelques jours de la 150 édition de Sang d'Encre (journées autour du roman policier), manifestation qu'il a créée avec son complice Guy Girard, directeur de la MJC de Vienne.

"Je vous promets l'enfer !"
Je vous promets l'enfer ", au titre très... prometteur, est un " bouquin très, très noir ", selon son auteur: un enseignant retraité va à contre-courant de ce qui est considéré par tous comme un fait établi, le suicide d'une lycéenne dans un grand établissement lyonnais.
Lui veut prouver qu il y a eu meurtre, alors que les institutions, tant l'Education Nationale que la magistrature s'ingénient à brouiller les pistes.
Y aurait-il à la base quelques souvenirs autobiographiques de l'auteur (qui fut professeur puis conseiller principal d'éducation) ? François Joly ne s'en défend pas : "Bien sûr, cette ambiance correspond à un vécu.

L'euthanasie au cœur d'un second roman
On s'aperçoit que tout système pratique son auto-défense et refuse qu'on étale au grand jour ses carences ou ses turpitudes... "

Le second roman, 'La mort comme un service", aborde l'euthanasie : " C'est un sujet très sérieux pour un tout petit livre de moins de cent pages. J'imagine une clinique près de Vienne, sur les hauteurs d'Estrablin, où il se passe des choses assez difficiles. L'euthanasie présente une double face, elle peut être consentie ou provoquée...

"Je n'aborde pas le problème moral "
Cette question des dérives de l'euthanasie, Joly refuse de la juger: "Je n'aborde pas le problème moral. C'est chacun qui le vit et il faut preuve de beaucoup d'humanité et d'humilité face à des gens qui souffrent ou qui sont confrontés à ce choix. Chacun a sa morale. "

J.-Y. E.


Le Dauphiné Libéré - 21/11/09

Des graines de "polardeuses"

VENDREDI, 17 H 30.

Au lycée de Saint-Romain, élèves, professeurs et membres du jury ont remis les prix des meilleures nouvelles policières écrites par des étudiants dans le cadre de Sang d'Encre.
Trois jeunes filles ont su conquérir, le coeur du jury. Le premier prix a été décerné à Sara Farhat, en seconde à Robin pour "Litanie" la deuxième place va à Amandine Darmechod, de Robin aussi, pour "Le démon de mes nuits". Zoé Dumaz(*), de Saint-Rom', obtient le troisième prix.

(*) Zoé Dumas était en 3ème à Ponsard l'an dernier (NDLR)


Le Dauphiné Libéré - 24/11/09

Un écrivain devant les collégiens

LUNDI, 14 HEURES.

Jean-Hugues Oppel est allé à la rencontre des classes des cinquième et quatrième du collège Ponsard. Cet auteur présent à " Sang d'encre " a expliqué toutes les difficultés et les finesses du polar.
La trentaine d'élèves avec leurs profs ont pu décortiquer auparavant en bibliothèque les procédés de l'écriture du roman noir et interroger l'écrivain tant sur ses motivations que sur sa création et sa faculté à l'écriture.