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Le Dauphiné Libéré - 03/03/09

COURSE DU SUZON - Aux Côtes-d'Arey

Mercier plus fort

Samedi après-midi, quelque 250 coureurs se sont régalés sur les circuits de la course du Suzon.



Changer les parcours d'une épreuve pédestre est toujours un grand saut dans
l'inconnu. C'est donc avec un brin d'appréhension que les organisateurs de la course du Suzon aux Côtes d'Arey abordaient le cru 2009 samedi après-midi. Ils avaient en effet décidé de bousculer les habitudes et d'offrir des parcours inédits se rapprochant du trail avec une grande majorité de sentiers. Au final, le pari est largement gagné.
Le soleil qui inondait la vallée du Rhône a forcément poussé les amateurs de courses à pied à chausser leurs baskets. C'est donc pas moins de 250 coureurs qui se sont massés derrière la ligne de départ du 8km et du 16 km. Un nouveau record pour l'épreuve.

Des chronos de qualité
Du côté sportif, si les absences de Jérôme Michallon et Mohammed Lantri blessés rendaient à première vue, le plateau un peu moins prestigieux, la course a tout de même était belle et a accouché de beaux vainqueurs.

Mercier s'est facilement imposé sur le circuit du 16 km. Un nouveau succès pour celui qui est un habitué du posium c^tarin. Alexandre Majewsky (*) et Cédric Veyet complètenet le podium..

Sur le 8 km, Christian Cazorla (Spode), parti comme d'habitude sur un train d'enfer, a rapidement lâché tout le monde pour venir franchir victorieusement la ligne en seulement 28' 03.
Derrière Cédric Jacquot (Eacr) et Rachïd Lasfar (Eacr) qui sortent d'une grosse saison ont en été réduits à jouer les second rôle à plus d'une minute. Du côté des femmes, Frédérique Benbakir devance Nisole Casas et Brigitte Palmier.

Mercier au-dessus du lot
Même scénario sur le 16 km. Éric Mercier, habituel roi des Côtes-d'Arey n'a pas voulu céder sa couronne. Il s'est même assis sur son trône dès le miieu de la course "Il était beaucoup trop fort" commentaii très fair-play Alexandre Majewski de Mach 3, excellenl 2e devant le Berjallien Cédric Veyet. Mercier s'impose en signant un très joli chrono en lh 02' 37 relayant à plus de deux minutes ses poursuivants.

(*) Alexandre MAJEWSKY est professeur d'EPS au collège Ponsard (NDLR)

Du côté des femmes, pas de suspense non plus. Comme souvent en pays viennois, la victoire est revenue à MarieChristine Cret-Martinez de Mach 3. Nathalie Henquinet termine 2e devant Marie-Annick Chesneau


ILS ONT DIT

Éric MERCIER
(1er du 16 km): "Je suis forcément content de gagner. Les parcours ont changé mais ils sont encore plus beaux que les années précédentes. Pour le reste de la saison, je vais me consacrer aux courses du. pays viennois et faire quelques triathlons."

Alexandre MAJEWSK (*)
(2e du 16 km) : "C'est un bon résultat, je sors d'une grosse semaine de préparation en Espagne, avec beaucoup de vélo."

Didier VEYET
(3e du 16 km) : "Je suis content du résultat, je suis venu préparer les 10 km de Bourgoin le 22 mars prochain. J'espère pouvoir décrocher ma qualification pour les championnats de France".


Le Dauphiné Libéré - 19/02/09

Jeudi l'histoire : le 19 février 1899

II y a, jour pour jour, exac-tement 110 ans qu'a eu lieu à Vienne, dans la vallée de Leveau, la première partie de rugby, prélude de à ce qui allait devenir le club sportif de Vienne.
L'ancêtre de ce sport remonte à l'Antiquité. Les Grecs jouaient à la "phaininda", le Romains connaissaient le jeu du "harpestum" et nos ancêtres du Moyen Âge se distrayaient en pratiquant la 'soule", jeu très viril qui émigra par la suite en Angleterre...
Mais il fallut attendre 1823 pour que ce sport reçoive son nom. L'anecdote est bien connue : en novembre de cette année -là, des étudiants du collège de Rugby (dans le Warwickshire) disputaient une partie de football quand 1'un des joueurs, nommé William Webb Ellis, commit une infraction en s'emparant du ballon à la main.Plutôt que de reconnaître cette erreur, les étudiants édictèrent de nouvelles règles pour ce jeu auquel on donna tout naturellement le nom de rugby

Il fallut attendre une vingtaine d'années pour que le premier club fût officiellement créé (le Guy's Hospital) puis pour que les premières règles écrites apparussent.Bien des années plus tard, le nouveau sport franchit le Channel et fut introduit en France sous le nom de "combinaison" ou "football rugby" (à ne pas confondre avec le "football association",l'ancêtre du foot).

Collégiens de Ponsard
Le premier club français fut, en 1872, Le Havre Athletic. Dix ans plus tard naissait le Racing Club (au lycée Condorcet), puis le Stade de France (au lycée Saint-Louis).Tout naturellement, ce sont les élèves du collège Ponsard (qui ne portait pas encore ce nom) qui introduisirent ce sport à Vienne, au cours de l'année scolaire 1898-1899.
S'étant plusieurs fois exercés entre eux, ils décidèrent de jouer un vrai match et invitèrent les lycéens de Toumon.


L'un des premiers matches de rugby à Vienne au début du vingtième siècle.


Dimanche 19 février 1899, les deux équipes se retrouvèrent donc sur un terrain de fortune, c'est-à-dire dans une prairie de la vallée de Leveau, non loin de l'auberge de la Vallée. Le public, composé de parents et d'amis, était nombreux. Les Viennois perdirent 65 à 0. Peu importe, ce jour-là le club sportif de Vienne était né!




Françoise PUISSANTON

A SAVOIR
Très rapidement, les rencontres de rugby eurent lieu au champ de manoeuvres de l'lsle, dont il fallait parfois déloger une bergère y faisant paître ses chèvres. Pierre Domeyne retrace cette époque dans "Cent ans de rugby à Vienne" paru aux Éditions Armine-Édiculture en 1999.

La Tribune de Vienne N° 2512 (22 au 28/10/09

Un professeur d'EPS du collège viennois parmi les meilleurs triathlètes français.

Alexandre Majewski, de Ponsard aux Templiers

Professeur d'Éducation physique et sportive au Collège Ponsard depuis six ans, issu d'une famille de montagnards et de rugbymen du côté de La Mûre, Alexandre ne se doutait pas qu'un jour il évoluerait au plus haut niveau français du triathlon (et le meilleur est sans doute à venir...) au sein de l'écurie viennoise Mach 3. Pourtant, il connaissait déjà Vienne en tant que rugbyman : "j'ai joué en Fédérale 2 à Pont-de-Claix, je me rappelle avoir marqué un essai à Vienne, on avait même failli gagner ! " Puis un drame personnel lui a donné l'envie de passer à autre chose:
"J'avais eu l'occasion d'assister au Triathlon d'Embrun, il y a quelques années, et cela m'avait donné des idées. C'est comme ça que j'ai décidé de me lancer.. ". Avec un certain succès puisqu'il a terminé 33ème sur plus de 1000 participants en 2009.
Quelques années plus tard, après avoir disputé son premier triathlon à 27 ans en 2006, le voilà dans les quinze premiers nationaux: je continue à apprendre et je suis bien entouré dans mon club où il y a une super ambiance. J'apprends beau-coup au contact d'Eric Mercier pour la course, et de Nicolas Durin pour le vélo.




C'est sûr que ça change entre le rugby de Fédérale, ses deux entraînements par semaine, et le triathlon où j'enchaîne des semaines entre dix et quatorze entraînements hebdoma-daires dans trois sports différents." Un corps sain dans un esprit sain, une maturité exceptionnelle, un esprit collectif qui s'exprime dans l'un des sports les plus individuels qui soit. Le professeur d'EPS du collège Ponsard insiste d'ailleurs pour remercier les Cycles Blain et Intersport à Vienne qui l'aident beaucoup. Sans la fantastique camaraderie qui existe au sein de Mach 3, ce serait plus difficile aussi", confie-t-il. C'est sûr qu'il a intérêt à se sentir bien quand on sait qu'il aligne 15 000 km à vélo par an, 3000 de course à pieds et environ 150 de natation… son point faible... "J'aimerais bien avoir un entraîneur qui me suive régulièrement pour travailler la technique de nage" dit-il. Le message est passé, mais pour l'instant, cela ne l'empêche pas de briller dans d'autres épreuves, telles que la course à pieds longue distance, les trails. Dernier objectif de la saison: le Trail des Templiers dans l'Aveyron, fin octobre, avec 72 km à pieds pour 3 200 m de dénivelé. Les spécialistes apprécieront...



BERNARD DELAMPLE