Actualités

Le Dauphiné Libéré - 12/01/10

Ponsard sur France 3

France 3 présentera ce mardi 12 janvier, à 00h05 (!), un film de Chloé Hunzinger"Mon oncle de Kabylie", qui retrace te parcours de quatre cousins algériens arrivés à Marseille en 1948... Vienne fut une de leurs étapes, avec un an de scolarité en classe de septième à Ponsard. Une séquence de ce film a d'ailleurs été tournée au collège. Construit à partir d'entretiens et d'une voix-off, d'images d'archives privées ou historiques, ce film prend la forme d'un voyage au présent comme au passé. Reliant destin individuel et destin collectif, il propose un regard décalé sur l'histoire passionnée et complexe qui lie la France et l'Algérie.

Voir le document Mon oncle de Kabylie (NDLR)


Le Dauphiné Libéré - 31/01/10

EXPOSITION A PONSARD

Les anciens élèves se dévoilent

Dominique Menachem a exposé ses photographies hier à Ponsard. L'ancienne élève a voulu travailler sur les jeux de lumière. Pierre Barriac, Jeanine Granier ou encore Philippe Rousse ont aussi participé à l'exposition organisée dans le cadre de la journée portes ouvertes.

Le collège Ponsard a profité hier de sa journée portes ouvertes pour mettre on avant ses anciens élèves. L'association, qui a fêté ses 100 ans l'an passé, a voulu exposer les oeuvres de quelques anciens élèves. Peintures, pastels mais aussi photographies étaient donc affichés à destination des visiteurs du collège. Un hommage était aussi rendu Pierre Bujard ancien élève et professeur de Ponsard disparu l'an passé. Ses camarades ont tenu à exposer ses caricatures. Jacky Morisson, Claude Paret(*) et Hélène Carcassès ont également exposé leurs oeuvres aux yeux du public.
(*) Oeuvres posthumes


Le Dauphiné Libéré - 28/03/10

L'art à la portèe de chacun

 
Présent hier lors de la présentation du projet à la municipalité, Claudio Rota Loria a présenté es plans de sa fontaine flottante sur le Rhône. Autre oeuvre présentée une pierre d'acier reflétant le ciel et prolongeant l'histoire de la pierre qui avait été installée à Septème. Cette pierre serait mise en place devant le temple, comme une sorte de signal et de miroir renvoyant au passé.
Tout est parti d'un projet qui a vu le jour à Septème il y a près de trois ans. À la suite d'un échange artistique et culturel entre la commune du pays viennois et sa ville jumelle piémontaise de Banchette, est née l'association Artepertutti (Art pour tous).
Présidée par Franca Pregnolato et soutenue par la région du Piémont, cette association s'est donnée pour mission de faire connaître l'art italien dans les villes européennes et d'aider le public à comprendre l'art contemporain, Regroupant des artistes mondialement connus, l'association propose ainsi des projets d'installation d'oeuvres d'art ainsi que des performances dans diverses cités d'Europe, en lien avec l'histoire culturelle et architecturale locale. Vienne a été choisie (comme Lyon d'ailleurs qui accueillera aussi prochainement l'association) grâce aux liens tissés entre Franca Pregnolato et des habitants du pays viennois comme l'ex-maire de Septème Mario Lonardoni
ou encore Annick Cellete, l'une des responsables du jumelage entre Septème et Banchette.

Dix projets pour la ville

Hier, lors d'une exposition dans l'enceinte du collège Ponsard, les divers projets pour Vienne ont été présentés à Patrick Curtaud, l'adjoint à la culture. C'est ensuite la municipalité, bien sûr, qui décidera de la réalisation ou non de ces installations. Fontaines flottantes et mobiles sur le Rhône, performances sonores au théâtre antique, installations lumineuses au laser dans la cathédrale, papillons virevoltant autour du temple d'Auguste et de Livie… Au total, dix projets ont été présentés en hommage à Vienne et à ses richesses,"Ces installations qui représentent un changement historique dans l'art contemporain en apportant un nouveau langage, créent aussi des conditions pour rendre l'art plus accessible à toutes et à tous", a conclu Franca Pregnolato.

Georges AUBRY

PONSARD, COLLEGE ET MUSÉE
"Nous espérons bien établir un jumelage avec un établissement scolaire de Banchete. Nous sommes aussi un collège-musée, peut-être l'un des seuls de France, puisque nous accueillons dans nos locaux 400 oeuvres d'art pour lesquelles les élèves ont toujours eu un très grand respect. Pour ces deux misons, nous avons accepté d'exposer ces projets d'installations", mentionnait hier Arezki Ammour, le principal de l'établissement viennois. Vendredi d'ailleurs, les élèves de cours d'art plastique ont pu visiter cette exposition pas comme les autres." C'est vraiment étonnant Car tous se sont montrés intéressés par ce cours en prise directe avec les oeuvres d art. C'est d'autant plus remarquable que nous sommes un collège en réseau d'éducation prioritaire", a indiqué aussi M. Ammour.

DES ARTISTES POUR TOUS

Il s'agit de Corrado Bonomi, Max Bottino, Giulio Calegari, Gianpiero Colombo, Carla Crosio, Eliana Frontini, Tiziana Fusari, Ruggero Maggi Çlaudio, Stafania Ricci, Rotta Loria. Tous sont des artistes connus et reconnus dans leur domaine. Exposés dans les musées des cinq continents, habitués de rendez-vous prestigieux comme la biennale de Venise, architectes, chercheurs, directeurs de magazine, journalistes, ses artistes apportent leur pierre à l'édifice à travers des techniques et des savoir-faire spécifiques



Le Dauphiné Libéré - 25/04/10

FIGURE VIENNOISE
Rencontre avec le maître viennois du polar

C'est du Joly (*)!

C'est lui qui le dit : sa vie est un roman. Mais cela dépend de la façon de la vivre."J'ai eu la chance de rencontre r plus de gens intéressants que de c... Et cela a un prix, celui de l'indépendance"
La chose est entendue et cette"préface' en atteste, François Joly a la formule aussi aisée que la plume. Le romancier, grand chambellan des journées automnales du polar (Sang-d'Encre) .et figure emblématique du lycée de Saint-Romain jusqu'à sa retraite en 1999, est un personnage attachant, qui s'est construit en composant avec ses passions, convictions et paradoxes.

Liberté chérie
On peut en effet présider la MJC durant 26 ans et revendiquer être catholique pratiquant. On peut refuser les sollicitations politiques ("sous peine de perdre sa totale liberté") tout en forgeant de solides relations avec Hubert Dubedout maire socialiste de Grenoble), Paul Jargaud (sénateur communiste de l'lsère) ou le docteur Maurice Chapuis (maire de Vienne, à droite)..."J'ai toujours préféré la valeur des hommes représentés à leur étiquette", livre-t-il aujourd'hui.

"J'en avais trop vu"
Le discours de François .Joly en est un long témoignage, son innocence est morte en Algérie, au cours de dix-neuf mois de guerre (à Oran, au 2e Zouave) qui l'ont profondément marqué"On se battait entre Français... J'avais des options politiques et philosophiques très arrêtées à l'époque. J'étais contre la guerre, mais je regrette la fin du service militaire..." Paradoxe, quand tu nous tiens..."Lorsque je suis rentré, je n'étais plus un jeune homme. J'en avais trop vu..."
Ce sont les années 60, François retrouve ses compères de Ponsard, son"vieux compagnon de route Pierre Domeyne". Il est pion à Ponsard, travaille avec Gabriel Chapotat, pionnier de l'archéologie viennoise :"Une vraie aventure. C'est pour cela que j'ai étudié l'Histoire-Géo."




(*) Ancien élève de Ponsard (NDLR)

Il enseigne (notamment à Vienne et Roussillon) avant d'enfiler le costume de conseiller principal d'éducation et de faire le bonheur de générations de lycéens viennois :"Ce fut l'une des plus belles périodes de ma vie, je m'occupais du foyer socio-éducatif, on a créé une radio interne, des orchestres de rock et de jazz..."

Pêche, jazz et polar..

Mordu de pêche sous-marine, l'homme est aussi passionné de jazz : bénévole du festival, il en rédige chaque année le programme,"Note de sang", l'un de ses meilleurs romans, a pour cadre le grand événement Son environnement proche, après la guerre d'Algérie, nourrit les pages de ses romans. Son dernier,"Je vous promets l'enfer", met ainsi en scène l'ancien CPE d'un lycée de la région lyonnaise

Un milieu"égocentrique"
Son tout premier"Pute borgne" n'a jamais été publié."Et il ne le sera jamais..." François Joly s'est rattrapé."J'ai écrit un polar durant l'été 88. Gallimard m'a pris et ça a été le début de l'aventure". Depuis, le"romancier plutôt qu'écrivain" a pondu une quinzaine d'ouvrages et assis sa renommée, dans un milieu"égocentrique" qu'il a du mal à apprécier. Ses amis, tel José Giovanni, y sort rares et il préfère écrire sa passion sous ses fenêtres : c'est donc à Vienne qu'il a lancé, en 1994, le fameux festival Sang-d'Encre, l'une des références des salons français du polar.
Alors, au moment de se retourner sur sa vie, François pourra se dire que tout ça, c'est du Joly.


Philippe FRIEH


"Mes parents ont voulu que je fasse du grec et du latin : c'est comme ça que je suis devenu un littéraire." Depuis, François Joly (*) est l'auteur, parmi ses ouvrages, d'une dizaine de polars.

Coup de coeur
"C'est visuel. Quand on arrive aux beaux jours, que le soleil tombe sur le Rhône au crépuscule, en venant du sud la ville prend des couleurs magnifiques c'est beau et romantique. J'ai la même sensation durant le festival de jazz, quand le soleil se couche et que les derniers rayons arrivent sur le public..."

Coup de gueule
"Je ne vais pas parler des m.. de chiens sur les trottoirs... Alors voilà : Vienne est une ville magnifique, pleine de vestiges historiques allant du protohistorique au moyen-âge, mais qui n'a pas su valoriser son patrimoine. Pourtant, elle est belle, cette ville, et cela me désespère."

BlO EXPRESS
François JoIy est né à Béziers en 1939. Il ne connaît son père qu'en 1942, à son retour des camps de prisonniers. La famille (François a un frère aujourd'hui décédé et une soeur) s'installe à la fin de la guerre à Bréziers, dont son père sera maire. Ecolier dans la Bièvre, collégien dans un internat grenoblois, il découvre Vienne et le collège Ponsard en 1956. Aprés la guerre d'Algérie, il étudie l'histoire à Grenoble, enseigne au lycée technique de Vienne, à RoussiIIon, Blois, de nouveau Roussiilon avant de passer le concours de conseiller principal d'éducation.
Il est nommé en 1976 au Lycée de Saint-Romain où il effectue toute sa carrière. François Jolly est marié depuis 1964 à Colette, dont il eut deux. filles (puis quatre petits-enfants).


SON ACTUALITE

Le dernier roman de François Joly Je vous promets l'enfernier" est sorti fin
2009 aux éditions Oslo. Les fans s'en balance devrait être adapté fin 2010 au théâtre, et l'auteur Viennois planche sur un projet qui le mènera sur les traces des Templiers


SES OUVRAGES

- Be-Bop a Lola, 1989.
- L'homme au mégot, 1990.
- Notes de sang, 1993.
- Chicagone et Albert is free, 1996.
- Le grand blanc, 1997.
- Les Gones an noir, 2002.
- La Rage, 2002.
- J'ai été un voleur au tableau, 2003.
- Action directe, 2005.
- Les fans sans balance, 2006.
- Momies ou immorales?, 2007.
- La calanque des ermites, 2008.
- Je vous promets l'enfer et
La mort comme un service, 2009.

La Tribune de Vienne et de l'Isère (29/04 - 05/05)

L'empêcheur de crever en rond

Les confidences écrites d'un docteur viennois.

Michel Mabilon(*), ancien médecin viennois, neuropsychiatre dans l'Allier, vient de sortir un ouvrage autobiographique 'Plus cons que ma tumeur" sur cette terrible maladie qu'est le cancer. Mais avec sa pointe d'humour et son style, le docteur nous offre en sus une belle leçon de psychologie...

"Plus cons que ma tumeur" le titre en forme de calembour assez lourdingue (plus con que moi tu meurs..) aurait de quoi faire fuir bien des lecteurs, Ils auraient tort car ce roman fortement autobiographique ne manque pas d'intérêt.
D'origine viennoise, le docteur Michel Mabilon, neuropsychiatre dans l'Allier, grande gueule et esprit délié, promène les lecteurs sur les chemins de sa vie, qu'il a bien failli devoir abandonner prématurément, suite à une erreur de diagnostic:"Elle fait mal, la médecine. Quand on la subit, bien sûr. Quand on la pratique, aussi, c'est moins connu. Quand on la pratique et qu'on la subit, c'est très douloureux. Une douleur tenace, longue, résistante." note dans sa postface Antoine Sénanque.

Ou encore" Se remet-on d'être médecin, surtout quand on doit s'en remettre à la médecine?"Tout ce livre, en fait, tente de répondre à cette question posée par le professeur Jean-Louis Jacquemin.
Le docteur Mabilon nous conduit donc sur les sentiers de tous les désirs, sur ses chemins de traverse peuplés de femmes, de copains, de rugbymen, de confrères, de messieurs-je-sais-tout et de m'as-tu-vu. Cigarettes, whisky et tout ce qui s'ensuit.., on connaît la chanson. Et, le livre refermé, la petite musique de Mabilon, jouant à cache-cache avec la"camarde" de Brassens, continue de résonner dans nos têtes.

Nicolas Despréaux


Le docteur Mabilon nous dévoile les difficultés que lui a fait subir sa tumeur dans un ouvrage autobiographique.

(*) Ancien élève de Ponsard (NDLR)
"Plus cons que ma tumeur", de Michel Mabilon, 160 pages, 15 Euros, disponible dans les librairies viennoises.

Le Dauphiné Libéré - 17/10/10

FIGURE VIENNOISE
Rencontre avec Pierre Domeyne, pierre angulaire de la culture locale

L'homme aux mille domaines (*)!

Il aime arpenter la ville en quête de ses trésors plus ou moins cachés... Et rares sont les domaines qui échappent à l'insatiable curiosité du promeneur du Champ de Mars viennois. Histoire locale, jazz, rugby, théâtre ou cinéma, Pierre Domeyne a déjà inscrit son nom dans les murs d'une cité dont le paysage culturel lui doit beaucoup.

Le jazz,"comme une drogue..."
Avec Jean-Pain Boutellier et Jean Gueffier, il est ainsi à l'origine du festival de jazz, la plus fameuse des bannières viennoises : "j'étais conseiller municipal de Louis Mermaz, à l'époque. Vers 1974-1975, on a fondé Vienne Action Culturelle en transformant le vieux comité des fêtes de la ville". La flamme brûlant entre Vienne et le jazz venait, sans préjuger de l'embrasement futur, de s'allumer... "Même lorsque j'ai quitté la municipalité, en 1989, je suis toujours resté proche de l'équipe. Et je n'ai jamais raté une édition du festival: c'est comme une drogue, comme une famille..."

Une vie à Ponsard
Pierre Domeyne, très tôt entraîné "au théâtre, à la bibliothèque" par sa mère a toujours baigné dans cet univers. Dans celui de la vie municipale, aussi : " tous les deux étaient fonctionnaires à la ville. Mon père dirigeait la voirie et ma mère était secrétaire de Lucien Hussel".
Sa filiation et ses sensibilités de gauche auraient peut-être pu le conduire à enfiler l'écharpe tricolore son père qui fut aussi conseiller général, fut comme son grand-père maire de Chasse-sur-Rhône, mais l'enseignant à la retraite dit ne s'être jamais senti l'âme d'un leader politique.
Pierre Domeyne a préféré servir sa ville autrement: viscéralement attaché à Vienne, à son échappée parisienne et à ses ambitions dans le cinéma, l'une de ses grandes passions.


(*) Ancien élève de Ponsard (NDLR)

Son cher collège Ponsard, où il a usé ses fonds de culottes, lui a alors ouvert les bras. Parti à la retraite en 2000, le professeur de lettres classiques ne garde "que de bons souvenirs", de cette période marquée de "quelques coups d'éclats" et, surtout, d'une évolution comportementale qu'il n'a pas réussi à suivre : "les choses ont commencé à changer au milieu des années 80. Quand je vois mon fils, professeur de mathématiques dans un collège du Havre, je me dis que j'ai vraiment fait un autre métier..."

"L'écriture n'est pas ma vie, même si j'écris tous les jours"
C'est à Ponsard (le collège, pas le poète) que Pierre Domeyne a consacré le premier de ses ouvrages depuis sa participation bien des années plus tôt à la rédaction de l'ouvrage collectif "Western"…
Et "je me suis piqué au jeu", sourit celui qui se décrit, selon la distinction chère à Roland Barthes, comme écrivant plus qu'écrivain "l'écriture n'est pas ma vie, même si j'écris tous les jours".
Sa plume a ainsi déjà jeté la lumière sur le CS Vienne Rugby soufflant ses cent bougies ou sur"ce personnage passionnant et libre que fut Michel Servet"...
Le septuagénaire, qui s'est déjà aventuré dans la fiction avec "L'inscription", rêve de pondre un roman sans parvenir à se lancer… "Peut-être que je me sous-estime", livre-t-il avec amusement.
Plongé dans la traduction d'un ouvrage en Latin du XVIème siècle, Pierre Domeyne l'éclectique trouve encore le temps de se livrer à ses autres passe-temps: le théâtre (il est toujours membre du conseil d'administration du théâtre municipal), le rugby (il est un fidèle du stade Etcheberry), la lecture (il est jury pour la librairie Lucioles), mais aussi la sémiotique (il anime un groupe de lecture biblique à Lyon) ou encore, et toujours, le cinéma (il présente des films au ciné-club de Roussillon).
N'est-il pas, décidément, l'homme aux mille domaines ?

Philippe FRIEH


Pierre Domeyne ne passe"pas un jour sans écrire", confortablement installé dans son antre de Malissol

Coup de coeur
"La maison que Jean-François Merle vient de retaper, que j'ai récemment pu découvrir, est une magnifique maison Renaissance. J'en suis resté baba. Cela m'est allé droit au coeur, car c'est une maison qui date de 1550 et Michel Servet a pu y entrer C'est une splendeur et ce serait très bien qu'elle puisse être visitée..."

Coup de gueule
"Il y a quelque chose qui m'agace un peu, et qui n'est pas le fait seulement de la municipalité actuelle, car il ya très longtemps que le vers est dans le fruit, c'est l'empilage des constructions, qui voient disparaître peu à peu les espaces comme le Champ de Mars. Cela m'insupporte on a besoin de respirer un peu

BlO EXPRESS
Né en 1940 à Vienne, rue de Bourgogne, Pierre Domeyne a effectué toute sa scolarité au collège Ponsard.Après des études de lettres classiques à Lyon, il devient professeur de Français, Latin et Grec dans le même établissement. Il fût conseiller municipal sous Louis Mermaz (PS) de 1971 à 1989. Il s'est marie en 1971 avec Andrée, artiste spécialisée dans la broderie, avec qui il eut un fils, Vincent.

SA VILLE
L'amour profond de Pierre Domeyne à Vienne se résume en ce simple constat : "beaucoup ont du mal à comprendre que des gens comme Jean-François Merle, François Joly, Jean Gueffier ou moi avons un attachement viscéral à notre ville..."

L'ANECDOTE
Marqué par diverses rencontres que ses passions lui ont offertes (Charlotte Rampling, Bruno Crémer, Michel Bouquet, Ariane Mnouchkine, Jean Dasté...), Pierre Domeyne est resté impressionné par ces personnalités a l'aura fascinante, telles l'actrice Simone Signoret ou le trompettiste Chet Baker : "en 1985", raconte-t-il au sujet de ce dernier, " il était venu au festival. Nous étions affolés il était arrivé au dernier moment, en maillot de corps, sans même faire de balances. Il s'est installé devant son micro et s'est mis à jouer : j'ai compris ce soir-là ce qu'était le magnétisme. Je ne l'oublierai jamais."

LE CINÉMA
"
J'avais créé le ciné-club de Vienne", raconte-t-il, "et j'étais tous le temps fourré à Paris à la cinémathèque. Je voyais 150 films par an et je voulais être metteur en scène. Avec les copains, on pouvait traverser la capitale pour aller voir un western de série B dans une salle improbable ! Je crois que j'ai eu peur de la vie parisienne... J'ai fait un choix de vie et je n'ai pas eu de regrets, car l'enseignement m'a passionné."


Le Dauphiné Libéré - 24/10/10

FIGURE VIENNOISE
Rencontre avec Michel Grand, président durant 20 ans du groupement des artistes viennois

La peinture comme un Grand(*)!

"C'est un nouveau truc : je ne suis pas mis à l'honneur, mais mis en lumière! "
Grand rigole... Depuis hier, son nom et son art sont associés à ceux de Danièle Tisseyre (l'invitée d'honneur !) pour le 61ème salon de peinture et sculpture, à la salle des fêtes de Vienne.
Le clin d'oeil est plutôt sympathique : le groupement des artistes viennois tire ainsi son chapeau à celui qui, durant vingt années, en a orienté les destinées. Pas de quoi troubler la placidité de l'artiste, qui apprécie sans en faire des tonnes: " cela m'a obligé à re-peindre, cela faisait dix ans que je n'avais pas touché un pinceau ", avoue-t-il dans un sourire,
Ce type de présidence est plutôt du genre à occuper les temps libres. Surtout avec un homme pour qui le bénévolat fait presque figure de mission! A Saint-Cyr-sur-le-Rhône, le natif de Vienne a en effet à peu près tout fait: conseiller municipal durant dix-huit ans, président du club de tennis, animateur du bulletin municipal, trésorier du comité des fêtes... "Mes enfants m'ont souvent reproché de n'être jamais à la maison ", glisse-t-il sans trop de regrets face à la fierté du devoir accompli : "c'est normal que les gens s'impliquent. il n'y en a pas assez, d'ailleurs... Cela permet pourtant d'échanger, de se faire d'excellents amis...


(*) Ancien élève de Ponsard (NDLR)

La peinture dans les veines
Enseignant et directeur d'école à Givors, Michel Grand a aussi trouvé le temps de lancer avec Marie-Lise Thomas l'association des artistes du village, au milieu des années 80, pour donner un cadre à sa passion et permettre "aux gens qui ont le goût de l'art de pouvoir se réunir". Pari réussi : près de trente ans après et toujours sous sa présidence, l'association saint-cyroise continue de se réunir et d'organiser son exposition phare du mois de mai...
Le presque septuagénaire baigne dans la peinture depuis ses jeunes années viennoises: il apprit ainsi beaucoup auprès de Pierre Delorme, dans son atelier de peinture municipal. Sur son art comme sur lui-même, puisque c'est là qu'il rencontra Annie, qu'il épousa en 1965, et une bonne partie de ses proches dans le petit monde artistique viennois.
En 1990, il expose au salon de la peinture et sculpture, dont il apprécie l'ouverture libre, symbole d'une invitation à la culture. " Avec ma femme, on peignait en autodidactes, surtout des aquarelles ".
Son cousin, Jean-Claude Marchal, lui ouvre les portes de l'association, dont il devient le chef de file dès la première année, par un drôle de concours de circonstances "mon cousin s'est désisté au dernier moment, Jean Eynaud savait que j'étais bon gestionnaire, de par mes activités, j'ai été propulsé président ".

Philippe FRIEH

Michel Grand a spécialement ressorti le chevalet pour le salon : sous ses pinceaux, des aquarelles sorties tout droit de ses récents voyages au Canada ou dans le Lubéron... Et toujours en musique.

Coup de coeur
"'Vienne a beaucoup changé en matière d'embellissement. Des endroits formidables se sont créés, comme la place du Palais avec ses terrasses, le port... Vienne est une ville qui n'était pas vivante, un site exceptionnel qui n'était pas mis en valeur. Les choses changent, même s'il reste encore beaucoup à faire."

Coup de gueule
"Je suis du quartier du jardin public et je n'ai jamais accepté que l'on supprime le Champ de Mars ! Nous n'avons plus cette grande place très agréable, où s'installait le cirque, où il y avait des spectacles... C'est toute ma jeunesse ! On y a mis un parking, que je supprimerai bien, comme celui de l'hôtel de ville"

BlO EXPRESS
Michel Grand est né à Vienne en février 42. Ses parents, ouvriers, résidaient dans le quartier du Jardin de Ville. Apres une scolarité à Michel Servet, puis à Ponsard, il rejoint l'Ecole Normale à Lyon et entre dans l'Education nationale. Il dirige durant 37 ans des écoles à Givors. Michel Grand a aussi été directeur de colonies de vacances pendant dix ans. Sa femme Annie, est également viennoise. Également peintre, elle a terminé sa carrière d'infirmière à la centrale de Sant-Alban. Ils se sont mariés en 1965 et ont trois enfants. Ils ont vécu dans le quartier de l'lsIe, puis quelques années à Givors avant de s'établir à Saint-Cyr-sur-le-Rhône.

LE SALON
Le 61ème salon de peinture et sculpture du Groupement des artistes viennois a ouvert ses portes samedi à la salle des êtes, place Miremont. Il ne les refermera que le lundi 1er novembre. Entrée gratuite tous les jours de 14 à 19 heures.

"Le salon, c'est une institution!"
Celui qui n'était que le second président du GAV (Jean Eynaud est resté quarante ans en poste) apporte sa fraîcheur, monte des expositions originales, invite des cracks comme Michel Jouenne, le peintre de la marine;.. Le changement dans la continuité, en somme, car "le salon, c'est une institution ! ", assène-t-il à l'intention, notamment, de son jeune successeur Thierry Veyssière.
" Vingt ans, ça fatigue, il faut le reconnaître. Alors place aux jeunes ", sourit le débonnaire retraité qui n'a pas eu de peine à trouver, dans son jardin ou avec ses petits-enfants, de quoi combler le vide. Et peut-être aussi le désir de peindre, après dix années d'abstinence