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Le Dauphiné Libéré - 03/01/13

Tombés pour la nation

Les collections des musées de Vienne vont s'enrichir d'une nouvelle pièce, et cela grâce à Paul Blanchon, vice-président des Amis de Vienne et trésorier de l'ancienne association " Vienne Musées", aujourd'hui dissoute.
Cet amoureux du patrimoine viennois a en effet repéré dans une vente publique la maquette du monument aux morts que l'on doit au sculpteur Claude Grange (1883-1971).
il l'a acquise et la confrontation de la maquette avec le monument définitif ne manque pas d'intérêt: en effet, si l'inspiration de l'artiste n'a guère varié, on remarque cependant que la tête est différente, ainsi que la coiffure (chignon) mais, en l'absence de tout document écrit ou de témoignage, on ignore à qui ou à quoi on doit ces changements.

Mémoire courte
Le monument fut inauguré le 9 septembre 1923 sous la présidence du maréchal Pétain, une citation du commandant en chef des forces françaises, gravée au bas du monument, rappelle cette présence.
Mais la roue de l'Histoire tourne toujours, on le sait bien, et le vainqueur de Verdun a laissé place, dans la mémoire de bien de nos compatriotes, au chef de l'Etat Français qui rencontra Hitler à Montoire...
Aussi, dans le milieu des années 90, lors d'une restauration du monument, la municipalité d'alors se trouva devant un dilemme : comment effacer le souvenir de Pétain sans paraître censurer la réalité historique ? La solution fut un petit chef-d'oeuvre d'escobarderie (voir par ailleurs) : on repeignit les lettres de la citation gravée mais on recouvrit de blanc celle de la signature, qui n'est plus visible que de très près et en lumière rasante...
Mais foin des polémiques, d'autant qu'il y en eut déjà une lors de l'érection du monument avec ceux que l'on n'appelait pas encore les écologistes : à l'extrémité du cours Romestang, un bouquet de sapins marquait le rond point, il fallut donc abattre ces arbres et un poète amateur célébra en vers cette disparition :

"Naguère encore debout, nous étendions nos branches
Et si l'on a frappé les géants doux et forts
C'est pour céder la place au monument aux morts.
Nous sommes consolés de notre immolation,
Nous sommes nous aussi tombés pour la nation!"

Françoise PUISSANTON
(*) Ancien élève de Ponsard


PauI Blanchon(*) et Pierre Giraudo, secrétaire des Amis de Vienne, présentent la maquette de Claude Grange: l'allégorie plus proche du modèle vivant est beaucoup moins figée que dans sa version définitive.



L'inauguration du monument aux morts par le maréchal Pétain en 1923 (carte postale des éditions Blanchard Frères).


Le bouquet d'arbres qui a dû laisser place au monument de Claude Grange.


Le Dauphiné Libéré - 03/01/13

Le passé sombre de la ville

Retour sur quinze siècles de faits divers viennois

Certains lieux gardent a Vienne le souvenir de faits divers tragiques qui s'y sont déroulés au cours des siècles passés. On remontera au premier crime dont on a gardé la trace, l'assassinat de l'empereur romain Valentinien II sur les quais de Rhône en 392.
La place de la Croix-Rouge (actuelle place Louis-Revol) devait son nom à la croix sanglante rappelant qu'un horrible crime avait été commis en ces lieux. On n'en sait pas plus.
Les Viennois ignorent souvent que c'est dans leur ville que Jules Bonnot fit ses véritables débuts. Jusque-là il n'avait été qu'un petit délinquant voleur de bicyclettes... Le 17 janvier 1911 l'anarchiste vola la voiture de l'épouse d'un industriel viennois, rue Victor-Faugier, puis celle d'un médecin de Pont-Évêque, rue Lafayette. Ce fut le début d'une longue série…

Supplices, charnier, gibet et guillotine...

C'est place Saint-Paul que Bonnot (qui n'avait pas encore sa bande...) commit son premier cambriolage s'introduisant dans une étude notariale et découpa le coffre-fort avec un chalumeau oxyacétylénique, technique qui n'avait jamais été utilisée jusque-là.
Restons dans le domaine de la délinquance : l'escroc Serge Stavisky fit son dernier repas chez Fernand Point, alors qu'il était recherché par toutes les polices et se rendait à Chamonix, où l'on retrouva son corps mystérieusement "suicidé" dans un chalet.

Curieusement, on connaît mieux les lieux de supplices que les crimes eux-mêmes.
On peut voir encore, dans un dédale de caves, place Saint-Sévère, les restes d'un ancien charnier. Mais les visites ne sont pas à l'ordre du jour, sauf exception rarissime.
En plein centre-ville le nom de la place du Pilori perpétue le souvenir de l'instrument de supplice qui s'y trouvait.
Les gibets, eux, étaient situés hors de la ville puisque l'on y laissait se dessécher les cadavres. Le plus important se trouvait à la Motte de Mirflaut, vers le hameau de Pauphile, au bord de la route conduisant à Lyon. Il y avait d'autres fourches "patibulaires", notamment au Mont-Salomon.
La guillotine, ne fonctionna qu'une fois dans notre ville, le 16 mars 1793, place Neuve (aujourd'hui place de l'Hôtel-de-Ville) car la place du Pilori était trop petite pour accueillir la foule friande de ce genre de spectacle. Ce fut la dernière exécution capitale à Vienne. Quant à la place de Miremont, dans l'ancienne halle aux grains (salle des fêtes), on ne commet plus aujourd'hui que des crimes virtuels lors du festival Sang d'encre.

Jean-Yves ESTRE


Mme Michoud de la Tour, que Stendhal immortalisa sous le nom de Mme de Rénal dans "Le Rouge et le Noir", vint se reposer dans la propriété de sa cousine, à Sainte-Colombe (aujourd'hui institution Robin) après la tentative d'assassinat dont elle avait victime.
Passant par Vienne en 1841, Alexandre Dumas s'intéressa à un duel à mort qui avait eu lieu en 1563 sur le parvis de la cathédrale. Peut-être s'en souvint-il quand trois ans plus tard il écrivit "Les Trois Mousquetaires".
Plus près de nous, François Joly(*) situe dans le Théâtre antique le début de Notes de sang. Ce même Théâtre sert de cadre à un crime, tandis qu'un autre est commis sur une tombe du cimetière de Pipet dans le roman "Le Bassinet maudit" de Lucien Vargoz et Marie-Pierre Billioud.

(*) Ancien élève de Ponsard

Le Dauphiné Libéré - 27/02/13

La mariée allemande est toujours aussi belle

Jumelage : 55e anniversaire de l'union
entre Vienne et Esslingen

2013 commémore le cinquantième anniversaire du traité de l'Elysée, qui vit Charles de Gaulle et Konrad Adenauer sceller sur les cendres encore chaudes de la Seconde Guerre mondiale la grande amitié franco-allemande. C'est aussi l'année qui voit Vienne fêter ses 55 années d'échanges avec sa jumelle allemande, Esslingen am Neckar. 55 ans de découvertes culturelles, d'enrichissements humains et de rencontres amicales qui font de ce petit bout d'Allemagne un coin de pays viennois. Et vice-versa.

On prétend que c'est entre les sarments de vigne, qui plongent de manière similaire sur Vienne et Esslingen, que se serait forgée l'amitié entre les deux villes. Dieter Roser, le maire d'Esslingen, a-t-il vraiment succombé au charme de la cité viennoise lors d'une escale en vallée du Rhône? L'histoire fraye souvent avec la légende. Toujours est-il que l'avant-gardisme des maires de Vienne et d'Esslingen, Lucien Hussel et Dieter Roser, a rédigé les premières lignes d'un incroyable livre d'or, où se sont écrites au fil des décennies cinquante-cinq années d'échanges institutionnels, associatifs, scolaires ou particuliers.
La solidité du jumelage entre les deux villes et la profondeur de cette amitié, scellée cinq ans avant celle que formulèrent les grands chefs d'État (Charles de Gaulle et Konrad Adenauer), forcent l'admiration, tant l'idée même d'une réconciliation paraissait improbable entre deux peuples en guerre depuis un siècle. "Rien n'est plus bête de faire la guerre, je veux consacrer les forces qu'il me reste à l'action pour la paix entre les hommes de bonne volonté ", clamait ainsi Lucien Hussel en 1958.

Cette année-là, le joli mois de mai fut celui d'une grande promesse, celle d'un indestructible mariage dont la longévité, qui va être fêtée toute l'année de part et d'autre du Rhin, en fait une union à part dans la cohorte des villes jumelles viennoises. "Lorsque l'ont part à Esslingen, on ne va plus dans une ville jumelle, mais chez des amis", témoigne l'adjoint aux relations internationales Patrick Curtaud. Des milliers de jeunes et moins jeunes ont déjà traversé le pont jeté entre Rhône-Alpes et le Bade-Wurtemberg, pour asseoir encore et encore cette amitié. Et continuer à écrire en lettres d'or, à travers la magie des échanges, à quel point la mariée est belle.

PhiIippe FRIEH



Si la charte du jumelage ne fut officiellement signée qu'en 1969 sous le mandat de Maurice Chapuis, ce sont bien Dieter Roser et Lucien Hussel qui, dès 1956 ont évoqué les premiers échanges, concrétisés en 1958 par l'ouverture d'un premier pont vers Esslingen, ville partageant de nombreux points communs avec Vienne.,

Ils ont lancé la grande aventure

En juillet 1958, une trentaine de jeunes Viennois, escortés de professeurs, sont allés passer deux semaines à Esslingen. Parmi eux, André Guttin-Lombard, 17 ans, apprenti typographe: "On est partis dans l'inconnu, 13 ans après la guerre... Mais nous n'avions aucune conscience politique, pour moi c'était surtout des vacances !" se souvient celui qui fut marqué par ses découvertes l'usine Mercedes de Stuttgart, les bâtiments flambant neufs, l'auberge de jeunesse ultramoderne... "Les Allemands voulaient nous montrer ce qu'ils étaient arrivés à reconstruire en quelques années ".
Plusieurs Viennois, notamment les anciens de Ponsard, ont répondu à notre appel(*) pour tenter d'identifier ces pionniers des échanges.

Et bon nombre l'ont été M.Vitowsky, M,Gueffier (père de Jean), Jean-Louis Carcel et Marcel Merlin sont les quatre hommes debout à gauche. Alain Frossard a reconnu son père Édouard, Annie Delorme sa mère Paule Barthélémy, sa soeur Marie-José, benjamine du groupe et son prof d'allemand M.Pélissier... Dominique Coudray s'est reconnue depuis la Touraine et André Guttin-Lombard a encore identifié Michelle Vallet, le frère et la soeur Colomban, Colette Carcel, M.Jouannand, M.Jimenez. Accroupi, près de René Gourmet, figure également le plus insolite de ces voyageurs, André Olivier, cofondateur d'Action Directe et emprisonné à perpétuité..

.PhiIippe FRIEH

(*) Voir notre "Avis de recherche" concernant cette photo, publié le 05/02/2013

Le Dauphiné Libéré - 30/03/13

Le patrimoine, atout ou handicap ?


"L'une des questions qui se posent à ceux qui ont la charge de construire, c'est celle de la démolition. Les usines Vaganay ont failli disparaître. Dans les projets de renouvellement urbain, des bâtiments ont été démolis alors que ce n'était pas nécessaire"

Bernard Paris
architecte urbaniste

C'est en voyant, en 1904, une pancarte 'Mosaïques à vendre" que quelques Viennois décidèrent de créer une association pour protéger et promouvoir le patrimoine local. La Société des Amis de Vienne était née.
"Le patrimoine est un atout pour la ville, pour la vie! Sans patrimoine, qu'est-ce que la vie serait ennuyeuse! Imaginez si nous n'avions rien, pas de monuments, si nos parents et nos grands-parents ne nous avaient rien laissé... ", explique Joèl Chazal, administrateur des Amis de Vienne.

" L'entretien du patrimoine, ça coûte cher !"
En plus d'un siècle, les actions de sauvetage de l'association ont été nombreuses, qu'il s'agisse du Théâtre antique romain, de Saint-Maurice ou du cloître de Saint-André-le-Bas, pour ne citer que ces exemples.
Aujourd'hui, leur mission se poursuit avec un regard sur chaque projet de réhabilitation: "Le patrimoine, c'est bien sûr un atout pour une ville. Mais il faut savoir le présenter! Par exemple, je râle quand je vois qu'on va transformer la place Saint-Paul sans tenir aucun compte des vestiges de l'ancien cloître de Saint-Maurice ", explique le vice-président de l'association, Paul Blanchon. Ce qui n'empêche pas les Amis de Vienne de se poser la question de la conservation des monuments: "C'est certain: l'entretien et la mise en valeur du patrimoine, ça coûte cher! Faut-il tout garder? Je suis dubitatif quand je vois l'utilisation de l'ancienne halle des bouchers qui sera consacrée à l'art moderne. Que va-ton mettre dedans? ", conclut Pierre Giraudo, secrétaire.

Propos recueillis par J-Y.E. 

 
 
Joël Chazal, Paul Blanchon(*) et Pierre Giraudo - (*) Ancien élève de Ponsard

Le Dauphiné Libéré - 20/04/13

PONT-ÉVEQUE

Collège Georges-Brassens: rendez-vous avec l'histoire

Si l'Histoire de France avec un grand "H" s'apprend dans les manuels scolaires, celle des hommes et des femmes qui ont l'ont écrite n'existe que par la force des témoignages.
Et c'est justement pour son vécu que depuis cinq ans, le collège Georges Brassens ouvre ses portes à Albert Pétrequin(*), ancien combattant de 92 ans et actuel président de la section de Vienne de la Fédération nationale des déportés et internés, résistants et patriotes.

À l'orée de ses 16 ans

Lors de ses interventions, il a face à lui des élèves de 3e généralement intimidés, " Je serai devant vous un témoin authentique de la période 1938-1945 ", livre-t-il d'emblée. Et de rajouter "S'exprimer avec authenticité est fondamental, car c'est l'expression même de la liberté". Un mot dont il mesure toute l'ampleur car pour lui, la seconde guerre mondiale est une réalité, celle d'un garçon de 16 ans qui en est devenu l'acteur et le témoin. Et c'est en cela que ses paroles sont précieuses.
Venu livrer son regard sur l'histoire, Albert Pétrequin se pose en candide, avide de connaître l'image qu'ont ces jeunes de la guerre, et plus largement de la citoyenneté. Souvent formatées, les réponses fusent : " exactes d'un point de vue historique ou littéral, parfois un brin éloignées de la réalité mais toujours sincères ". Il a alors à cœur d'évoquer le sens de l'engagement, la nécessité de savoir s'indigner et de perpétuer ce devoir de mémoire "pour que les jeunes sachent ".


Les élèves ont été impressionnés par la volonté de témoigner d'Albert Pétrequin (*)
(*) Ancien élève de Ponsard et président d'honneur de l'association de Anciens Élèves. (NDLR)

Sans doute plus que ses anecdotes, c'est toute l'humanité qui émane de ce témoin vivant que les collégiens retiendront : l'image d'un adolescent dont la jeunesse a été fauchée par la guerre.

Albert Pétrequin, né en 1921, a vécu les évènements de la deuxième guerre mondiale.

Former les citoyens de demain.

Dans le cadre du programme d'histoire qui concerne "La seconde guerre mondiale", "La République de l'entre-deux-guerres", "L'effondrement et la refondation républicaine", Albert Pétrequin intervient dans toutes les classes de 3e. "Cela permet de donner matière aux événements et aux personnages historiques étudiés en cours", expliquent les professeurs d'histoire et organisateurs de cette action: Joëlle Parisot et Pierre Pujol. "Ces rencontres sont aussi l'occasion pour Albert Pétrequin de témoigner que les jeunes d'aujourd'hui sont sensibles à ces causes, qu'ils posent des questions pertinentes essentielles. Avec lui, le devoir de mémoire s'invite dans la réalité", commente Christian Lambert, le principal du collège. "J'aime dialoguer avec les jeunes. Ils représentent l'espoir d'un avenir meilleur", confirme Albert Pétrequin.


Le Dauphiné Libéré - 19/07/13

CÉLÉBRES, MAIS MÉCONNUS

François Ponsard, rival de Victor Hugo

Le 7 mars 1843, "Les Burgraves", drame romantique de Victor Hugo, était sifflé à la Comédie Française, mettant un terme à la carrière théâtrale de son auteur, dont plus aucune pièce ne fut jouée de son vivant... Six semaines plus tard, la tragédie "Lucrèce" fut acclamée à l'Odéon et son auteur porté aux nues. Il s'agissait de François Ponsard (1814-1867). L'affaire était donc entendue: le "théâtre du bon sens" dont il était le héraut, avait définitivement supplanté les outrances romantiques, le nom de Ponsard serait éternel tandis qu'on oublierait bien vite celui de Hugo ! L'auteur viennois, né à l'angle de la rue des Clercs et de la petite rue Teste-du Bailler, eut raison de savourer ce moment de gloire car ses pièces ultérieures, "Agnès de Méranie" (1846) et "Charlotte Corday" (1853), si elles furent bien accueillies, n'obtinrent pas le même succès. En 1855, un fauteuil à l'Académie Française, où siégeait déjà son rival et néanmoins ami, en fit un immortel. Une immortalité toute relative, on en conviendra. Qui donc, en dehors de Vienne, se souvient de François Ponsard ?


François Ponsard a connu le succès avec "Lucrèce" en 1843.


Le Dauphiné Libéré - 18/08/13

ABÉCÉDAIRE

Z comme Zevaco

Nous voici parvenus à la fin de notre abécédaire viennois. Nous avions le choix entre le peintre Tony Zacharie ou les Zouaves qui tinrent garnison à Saint-Germain, mais voici Michel Zevaco, auteur de "Pardaillan", qui fut l'un des plus célèbres (et des mieux payés) auteurs de son époque et qui reste encore aujourd'hui un des grands maîtres de la littérature populaire. Un timbre lui a d'ailleurs été dédié. À l'âge de 20 ans, il était arrivé au collège de Vienne le 15juin 1880 (un mois et demi avant la fin des cours) pour prendre en charge la classe de cinquième: une quinzaine d'élèves auxquels il était chargé d'enseigner le grec, le latin, le français, l'histoire et la géographie. Mais l'enseignement ne l'intéressait guère. De plus, il était amoureux, ayant fait la connaissance d'une belle teinturière qui tenait boutique rue Clémentine.

Un beau jour, il l'enleva et le couple s'enfuit vivre ses amours clandestines à Lyon. C'est ainsi que s'acheva la courte carrière pédagogique de Zevaco. Quant à la belle teinturière, épouse volage d'un conseiller municipal, on ne sait ce qu'elle devint.


Le Dauphiné Libéré - 01/10/13

Vie associative

Le club Léo a 50 ans

Bruno Le Roux, président de la fédération Léo-Lagrange est venu spécialement samedi pour l'anniversaire du club de Vienne. "Ce n'est pas tous les jours que je célèbre les 50 ans d'une association !

Un total de 700 m2

En plus de cet événement, le club annonce le début des travaux qui devraient agrandir de 150 m' les locaux déjà existants, impasse Saint-Laurent. "Au total, nous aurons désormais 700 m' dont 200 m~ accessibles aux handicapés ", précise Michel Pavon, président du club Léo-Lagrange de Vienne.

Un vrai symbole de réussite pour l'association qui compte désormais 1.000 adhérents. "Nous proposons toujours des activités sportives, culturelles et de loisirs au plus grand nombre ", précise Michel Pavon, comme pour expliquer ce succès.
Depuis 50 ans, le club affiche ouverte ment ses credo : laïcité et mixité sociale. "Nos 30 salariés sont animés par l'idée d'éducation populaire qui permet d'acquérir une compréhension du monde qui nous entoure et qui donne les moyens à chacun d'y trouver sa place ", poursuit Jean-Marie Alonso, directeur.Accessible à tous, notamment grâce aux tarifs proposés en fonction des revenus des familles, ce qui permet "d'être accessible à toutes les tranches sociales. Nous ne voulons pas être dans une logique de ghettoïsation et nous pensons que cela permet aux gens de mieux se comprendre ".
L'équipe assure qu'elle ne perd pas en qualité d'encadrement: "Tous nos animateurs sont titulaires de diplômes universitaires ", précise Jean-Marie Alonso. Parce qu'à Léo-Lagrange, il est considéré que l'animation est "un vrai métier ".


Delphine JUNG

Un anniversaire célébré


À l'heure où l'on célèbre le 50e anniversaire du Club Léo Lagrange de Vienne, comment ne pas évoquer Jean Gueffier(*), trop tôt disparu en 2001. Cet enseignant, militant socialiste et adjoint au maire de Vienne, fut en effet l'un des pionniers de l'éducation populaire et présida de longues années la Fédération Léo Lagrange, créée par Pierre Mauroy, auquel le liait une vieille amitié…


Pour fêter dignement ce 50e anniversaire, le club Léo Lagrange avait organisé une série de petites animations. Outre un atelier maquillage, Valérie Pizzin, intervenante en art plastique avait préparé une performance en rapport avec le thème du chantier. Quelques pochoirs permettaient de créer à la bombe des pictogrammes représentant tous les adhérant au club: "gros, mince, femmes, hommes, handicapés... " De vieilles photos et coupures de journaux jaunies ont été affichées aux murs en souvenir des premières années du club à Vienne.
Les enfants étaient à l'honneur pour cet anniversaire.

  (*) Ancien élève de Ponsard