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Le Dauphiné Libéré - 29/05/14 

Le 1er juin 1814 naissait Ponsard

On fête le bicentenaire de la naissance du célèbre auteur viennois


La maison natale de François Ponsard, à l'angle de la rue des Clercs et de la rue Teste du Bailler


Ce dimanche marquera le bicentenaire de la naissance de François Ponsard, dans un immeuble à l'angle de la rue des Clercs (alors rue des Boucheries) et de la rue Teste-du-Bailler, le 1er juin 1814.
Dans cette chronique nous avons évoqué à plusieurs reprises la vie, l'œuvre, la carrière, les amitiés et même les amours (parfois malheureuses) de l'académicien qui fut, selon l'expression consacrée "le plus illustre des Viennois" même si aujourd'hui sa renommée semble bien étriquée, hormis dans sa ville natale où le nom d'une rue et celui d'un collège en entretiennent le souvenir. Pourtant il fut une célébrité, dont l'aura dépassa même celle de Victor Hugo.
En effet, le 7 mars 1843, Les Burgraves", drame romantique de Victor Hugo, étaient sifflés à la Comédie française, mettant un terme à la carrière de son auteur, dont plus aucune pièce ne fut créée de son vivant... Six semaines plus tard, la tragédie "Lucrèce" fut acclamée à l'Odéon et son auteur porté aux nues, Il s'agissait de notre François Ponsard. L'affaire était donc entendue : le "théâtre du bon sens" dont il était le héraut, avait définitivement supplanté les outrances romantiques, le nom de Ponsard serait éternel tandis qu'on oublierait bien vite celui d'Hugo!

Lion amoureux

L'auteur viennois, eut bien raison de savourer ce moment de gloire car ses pièces ultérieures, "Agnès de Méranie" (1846) et "Charlotte Corday" (1853), si elles furent bien accueillies, n'obtinrent pas le même succès. En 1855, un fauteuil à l'Académie française, où siégeait déjà son rival et néanmoins ami, de douze ans son aîné en fit un immortel.
Si, en 1866 son "Lion amoureux" put être considéré comme son chef d'œuvre, sa dernière pièce en revanche, "Galilée" (1867) fut très mal accueillie, notamment en raison d'une cabale du parti clérical.
Ponsard était déjà malade, et il s'éteignit à Passy le 7 juillet 1867, à l'âge de 53 ans. Quelques jours plus tard, ses obsèques furent célébrées à Vienne, où magasins et ateliers furent fermés en signe de deuil.
Toutes les autres marques d'honneur qui lui furent rendues par la suite furent marquées du sceau de la malchance, comme on le verra dans notre prochaine chronique.

Françolse PUISSANTON

QUELQUES DATES
1814 : 1er juin naissance de François Ponsard, fils de l'avocat Jean-Marie Hercule Ponsard et de Modeste Joséphine Catherine Françoise Bruant.
1843 : triomphe de "Lucrèce" à I'Odéon.
1855 : élection à l'Académie française.
1867- 7juillet : décès à Paris. Août : son nom donné à la rue de l'Hôtel de-Ville.
1870 : inauguration de sa statue place de l'Hôtel Ville.
1914 : les cérémonies centenaire sont annulées
1915
: le collège de Vienne, où il avait été élève devient collège François Ponsard.
1950 : inauguration de la seconde statue.


Le Dauphiné Libéré - 05/06/14 

François Ponsard le malchanceux

L'écrivain viennois n'a jamais porté chance à ceux qui voulaient honorer sa mémoire

Le bicentenaire de la naissance de François Ponsard, ce dimanche 1er juin, n'a été marqué par aucune manifestation officielle. Faut-il se désoler de cette relative indifférence ? Peut-être pas car, dans le passé, ce malheureux Ponsard semble avoir "porté la poisse ", pour employer une expression familière, à tous ceux qui voulaient l'honorer.
En mai 1870, quelques années après sa mort (le 7juillet 1867), sa statue érigée devant l'Hôtel de ville a été inaugurée juste avant la déclaration de guerre ce qui avait empêché la Comédie Française devenir donner une représentation comme cela avait été envisagé. Cette même statue de l'écrivain a épouvanté plusieurs générations, comme nous l'a relaté un jour une lectrice qui, enfant, demeurait dans le quartier: " Cette statue me faisait une peur affreuse car, lorsque je n'étais pas sage, mes parents me disaient qu'ils feraient monter Ponsard pour me punir! ".

Sa statue, fondue sous l'Occupation.

Le brave Ponsard, méditatif sur son socle, relégué au rang de croque-mitaine, voilà qui est plutôt insolite… Mais cette statue a eu un bien triste destin puisque, sous l'Occupation, les Allemands s'en sont emparés pour la faire fondre et récupérer le bronze. Après la guerre, un autre monument l'a remplacé, dû au sculpteur Claude Grange et inauguré le 14 juillet 1950 : sous une femme voilée représentant la tragédie, l'écrivain n'y figurait plus qu'en médaillon.
Mais vingt-cinq ans plus tard, la municipalité Mermaz estimant qu'elle gênait le stationnement automobile l'a fait déménager pour l'installer boulevard Eugène-Arnaud, où elle se trouve toujours. Pour ce qui est des célébrations proprement dites, le malheureux académicien n'a eu guère plus de chance. Pour marquer le centenaire de sa naissance, en 1914, une médaille commémorative a été frappée et de grandioses réjouissances étaient programmées dont un concours musical ouvert aux orphéons et aux chorales, et surtout, la Comédie Française était de nouveau invitée pour donner une représentation de 'Charlotte Corday", pièce inscrite à son répertoire. Tout cela était prévu les 15 et 16 août.


La statue de François Ponsard était érigée devant l'Hôtel de ville.


Mais, quelques jours plus tôt, la déclaration de guerre était venue réduire tous ces projets à néant. Heureusement, pour le bicentenaire en 2014, nul n'a songé à inviter une troisième fois la Comédie Française...

Françoise PUISSANTON


Le Dauphiné Libéré - 27/10/14 

En présentant ses "Croquis de guerre", Vienn'art rend hommage à l'artiste

Adrien Ouvrier, un peintre dans la tourmente de la guerre


"Attaque à la baïonnette" est l'une des nombreuses illustrations léguées à la mémoire par Ouvrier.

C'est une exposition peu ordinaire que propose Vienn'art en accord avec la Société des amis de Vienne et les musées de la ville. À l'occasion du centenaire du conflit de 1914-1918, seront exposés, dans la galerie Léty, les carnets de guerre d'Adrien Ouvrier.
Du 7 août 1914 au 31juillet1919, le peintre mobilisé a raconté et illustré au jour le jour, la vie dans les tranchées et sur le front, sous la mitraille. Neuf carnets agrémentés de dessins au crayon, sépias, encres, aquarelles, tous réalisés sur le terrain, dans les tranchées, parfois même sous le feu de l'ennemi.

L'appétit de vivre,
l'espoir et l'humour toujours

Ne se départant jamais d'un appétit de vivre qui lui faisait apprécier les quelques moments de répit relatif, saisissant chaque occasion de s'émerveiller devant la beauté des paysages ou des monuments, Adrien Ouvrier n'a jamais perdu le sens de l'humour. Malgré les moments tragiques (la mort de son frère dès les premiers jours du conflit), il a toujours gardé espoir:
"Je pense au glorieux retour, à la joie profonde que j'éprouverai en revoyant mes parents, la maison, mon piano... "
Détenteur de ces précieux carnets, son fils Christian en a fait don aux musées de Vienne : "Je n'en étais que le dépositaire, pas le propriétaire, et c'était un devoir moral pour moi que d'assurer ainsi leur conservation et, bien entendu, de permettre ainsi à tous, en particulier les plus jeunes, de saisir concrètement ce que fut la réalité de ce conflit "


Ci-dessus, le fac-similé de l'un des carnets de l'artiste.



À gauche, l'autoportrait d'Adrien Ouvrier. À droite, une aquarelle intitulée
"Sur le front".


Et d'ajouter : " C'est pourquoi je suis très heureux que, grâce aux musées de Vienne, la ville de Narbonne, qui fut celle où mon père passa sa jeunesse, ait pu elle aussi présenter tout récemment une exposition consacrée à ces carnets".

Jean-Yves ESTRE


Le Dauphiné Libéré - 22/10/14 

La Société des Amis de Vienne tenait son assemblée générale

François Renaud mis à l'honneur

Lundi après-midi, la Société des Amis de Vienne tenait son assemblée générale dans les locaux de l'association, rue de la Table-Ronde.
En préambule, le président André Hullo fit remarquer que le bénévolat représentait plus de i 500 heures au sein de l'association. Notamment pour gérer le fonds de la bibliothèque et des documents patrimoniaux, tâche dont s'acquitte Pierre Giraudo, pour assurer la veille sur aitemet par exemple pour repérer les ventes aux enchères (Pierre Blanchon), pour programmer et préparer les conférences, et bien entendu pour assurer la publication des quatre numéros annuels du bulletin, qui, depuis 1904, constitue une référence choix des articles, relecture, recherche iconographique, etc., travail très méticuleux qui incombe principalement à Roger Lauxerois. André Hullo cita également le travail remarquable fourni par Jean-Claude Finand à l'occasion du centenaire de la guerre de 1914-1918.
Autre aspect très important pour les adhérents, la préparation des visites et des voyages, dont est responsable Annick Seguin. Après la région de Chantilly et la Bavière, en 2014, c'est un circuit Conques, Rodez, Albi qui sera proposé l'an prochain (du 19 au 22mai) ainsi qu'un voyage en Espagne (Madrid, Tolède, Ségovie, Saragosse, Avila) du 14 au 21 septembre.


Une association vivante
Sur le plan financier, le budget, géré par Jacqueline Blanchard, s'élève à 35 000€. Le principal poste de dépenses est l'impression du bulletin (9200 €) ainsi que le routage (1 700 €), les frais d'accueil des conférenciers (1 400 €) et les assurances (1 200 €). Les cotisations rapportent 12 300 €, les sorties 1 600 €, la vente des bulletins au numéro 800€. Deux communes accordent une subvention: Vienne (1 400 €) et Sainte-Colombe (75 €).


Paul Blanchon(*), Roger Lauxerois, François Renaud, Pierre Giraudo et André Hullo tiennent les rênes de l'association plus que centenaire.

C'est une conclusion très positive que pouvait apporter
André Hullo: "Malgré toutes les difficultés et les changements, notre association reste bien vivante grâce à la fidélité des adhérents et au dévouement des bénévoles" et pour illustrer son propos, il suggéra de nommer François Renaud, ancien professeur d'histoire, président d'honneur. Proposition qui fut naturellement votée à l'unanimité.

Etre vigilant
Conformément à l'article premier des statuts (Répandre la connaissance de l'histoire de la ville et des antiquités viennoises, protéger contre toute atteinte la beauté du paysage et des monuments viennois, enrichir les musées de la ville, attirer le plus grand nombre de touristes"), une ce mission a été créée au sein de l'association, dont la vocation est de protéger la ville le contre toute atteinte patrimoine et à l'identité paysage urbain: "Comme par le passé, nous serons très vigilants, et à cet égard il y a fort à faire!"


LE BUREAU
François Renaud (président d'honneur), André Hullo (président actif), Paul Blanchon et Roger Lauxerois (vice-présidents) Jacqueline Blanchard (trésorière) et Pierre Giraudo (secrétaire général).

CONTACTS
Amis de Vienne, 5 rue de la Table-Ronde.
Tél.0427691607
amisdevienne @sfr.fr
www.amisdevienne.fr
(*) Ancien élève de Ponsard