Actualités

Le Dauphiné Libéré - 04/06/15  

Distinction

Saténig Francoz et Albert Pétrequin(*) ont reçu les insignes de l'Ordre du mérite

Fiers et émus, Saténig Francoz et AIbert Pétrequin. Ces deux figures incontournables de Vienne ont reçu hier au collège Ponsard les insignes de l'Ordre du mérite, sur proposition du député Erwann Binet. Chevalier pour la première, officier pour le deuxième. C'est André Vallini qui leur a remis ces distinctions. Le secrétaire d'État à la Réforme territoriale a rappelé leurs parcours en insistant sur les valeurs de courage et d'engagement qui ont marqué leurs vies. Mme Francoz, 86 ans, a été militante au sein de la chambre des métiers, de la FCPE, de l'Éducation nationale. Albert Pétrequin, 94 ans, a été combattant de la Seconde Guerre mondiale pendant laquelle il a été emprisonné et blessé. Il s'est engagé politiquement au sein du PS.
(*) Ancien élève de Ponsard, et Président d'Honneur de l'association.

Le Dauphiné Libéré - 06/08/15  

Économie - Circuit court

L'association RéColTer, un outil mis à disposition du territoire autour de Vienne

Gérard Touchebœuf(*), président de RéColTer, insiste bien sur ce point: "L'association est partie, à la base, d'une volonté éducative. C'est un projet culturel qui consiste à valoriser et à apprendre à nos enfants la qualité de notre territoire en matière de produits locaux."
Selon le président, l'objectif était de rapprocher consommateurs et producteurs, afin d'installer une compréhension mutuelle de leurs besoins et attentes respectifs et de valoriser le circuit court. "Pour cela, nous nous sommes tournés vers le domaine de la restauration hors domicile, dont la restauration collective, précise Gérard Touchebœuf. Pourquoi ce choix ? Il fallait que cela concerne des volumes importants, pour intéresser les producteurs et pour qu'ils s'y retrouvent."
Les établissements clients font ainsi leurs commandes en produits et en volumes et choisissent la fréquence de livraison qu'ils souhaitent. Les producteurs préparent les produits et c'est RéColTer qui se charge des livraisons, à l'aide de deux camions frigorifiques.
Aujourd'hui, l'association compte 120 clients, dont 40 réguliers, fournis par 35 producteurs différents, présents sur le territoire du bassin de vie de Rhône-Pluriel, qui englobe cinq communautés de communes et qui est à la jonction de trois départements : l'Isère, le Rhône et la Loire. L'association peut agir dans un rayon de 50 kilomètres autour de Vienne. "Au total, plus de 900 produits sont référencés", déclare Gérard Touchebœuf. Il y a de tout : fruits, légumes, viande, produits laitiers, vins... "Cela montre la richesse de notre territoire en matière de produits alimentaires et de circuit court."


Gérard Touchebœuf, président, mise sur une compréhension mutuelle entre producteurs et consommateurs
Photo LE DL/VB

L'initiative, entamée il y a cinq ans, semble remporter un certain succès, puisque RéColTer affiche un chiffre d'affaires, pour la saison 2014-2015, de 355000 euros à comparer avec 98000 euros de son premier exercice en 2010-2011. "De toute façon, la mise en valeur des circuits courts, tout le monde est pour et la demande est là", avance le président. Mais après, il faut faire C'est notre rôle, de coordonner clients, producteurs et logistique, et d'assurer u pédagogique sur la qu~ RéColTer, c'est un outil disposition du territoire n'attendons que les commandes d'éventuels clients supplémentaires.

(*) Ancien élève de Ponsard Site Internet : http://recoltermangerlocal.fr/

Le Dauphiné Libéré - 04/10/15  

Un Japonais, fan d'Élie Cartan(*), sillonne le Nord-lsère


On connaissait les "Belieber", fans de Justin Bieber et capables de tout pour rencontrer leur star. Voici les "Élietistes", fans d'Élie Cartan. Ohta Koichi, professeur émérite de sciences à l'Université de Tokyo, a parcouru 9.800km pour marcher sur les traces du mathématicien, qu'il va jusqu'à comparer à Einstein ! Après une visite des lieux turripinois où il vécut, hier, il s'est rendu à Dolomieu, devant la maison où est né le 9avril 1869, celui qui deviendra le théoricien de talent qui introduisit la notion de groupe algébrique.

(*) Ancien élève de Ponsard - Sorti en 1885
Sa biographie


MagVille Vienne - 11/15 

François JoIy

UN AMOUREUX DU ROMAN NOIR HAUT EN COULEUR

AUTEUR D'UNE VINGTAINE
DE POLARS, FRANÇOIS JOLY
EST AUSSI DIRECTEUR
DU FESTIVAL SANG D'ENCRE (*),
QUI MET À L'HONNEUR
LE ROMAN POLICIER.
CE VIENNOIS D'ADOPTION
L'ORGANISE POUR
LA 21eANNÉE. RENCONTRE
AVEC UN AMOUREUX
DES LIVRES, QUI AIME AUSSI
RACONTER LES HISTOIRES.

"Si j'avais un jour à choisir, je préférerais ne plus pouvoir écrire, que de ne plus lire de romans policiers. "

"Lorsque j'ai commencé à écrire, j'étais plus âgé que de nombreux auteurs de polars. Et pourtant, ils m'ont pris sous leur coupe. Même les plus grands, comme Daeninckxy", raconte François Joly. S'il est un grand lecteur de romans policiers, ainsi qu'un collectionneur de la collection Série noire, le directeur artistique du festival est aussi, et avant tout, un auteur.

Ici, les livres sont rois. Tantôt bien ordonnés dans les bibliothèques grimpant jusqu'au plafond, tantôt négligemment empilés. Pas une pièce de l'appartement qui n'ait son étagère, accueillant polars, romans noirs et autre recueils. Ce matin-là encore, deux colis sont arrivés par la poste. Deux nouveaux romans, que François Joly pourra ajouter à sa collection. "C'est mon petit plaisir. J'en reçois presque chaque jour. Et là, je n'ai plus qu'une envie ouvrir l'enveloppe pour découvrir les livres qui m'ont été envoyés par les maisons d'édition ", confie-t-il.
Si les éditeurs se montrent si généreux avec ce Viennois d'adoption, c'est qu'il organise depuis vingt ans, avec son compère, Guy Girard, le festival du roman policier, Sang d'Encre, qui se déroulera les 21 et 22 novembre prochains.

De la prison à Wikipédia
"Dès la première année, le festival était allé bien au-delà de nos espérances, se souvient-il. J'avais même envoyé une invitation à José Giovanni, l'un des plus grands auteurs de polars français. Et, lui qui n'allait nulle part à l'époque, est venu ! Pour notre première édition!", raconte-t-il, se remémorant avec une légère nostalgie, une époque où les auteurs de romans policiers puisaient leur inspiration dans leur vie tumultueuse. "Autrefois, ils avaient tous un passé trouble. Les auteurs de polars étaient d'anciens taulards, des hippies, ou bien des types ayant dormi sous les ponts..." José Giovanni en est un parfait exemple. L'auteur du Trou et du Deuxième Souffle était lui-même passé par la case prison. Il fut même condamné à mort, avant de jouir de la grâce présidentielle.
Une époque révolue, selon cet adepte de polars scandinaves. "Il y a désormais un véritable engouement pour la littérature policière. Les lectrices sont bien plus nombreuses et la télévision et le cinéma se sont largement emparés du genre littéraire. Les maisons d'édition ont désormais presque toutes un département polar. Même les plus intellos." Et d'ajouter "Parfois, on voit désormais arriver dans les salons, des auteures, bien apprêtées, habillées en tailleur, qui misent davantage sur Google et Wikipèdia que sur leur propre expérience. Ce qui aurait été peu concevable il y a quelques décennies. Mais elles rencontrent aussi du succès auprès du public." Cette démocratisation du roman policier a d'ailleurs grandement joué en faveur du festival Sang d'Encre, qui attire chaque année de nombreux lecteurs et curieux.

Un premier manuscrit jamais publié
S'il est un grand lecteur de romans policiers, ainsi qu'un collectionneur de la collection Série noire, le directeur artistique du festival est aussi, et avant tout, un auteur. Avec une petite vingtaine de polars signés de sa plume. Parmi eux, Be-bop Lola (Série noire, 1989), Notes de Sang (Éditions de la Table ronde, 1993), Les Fans sans balance (Éditions La Branche, 2006), La mort, comme un service (Éditions Nykta, 2009)...
Pourtant, son premier manuscrit n'a jamais été publié. "Il s'agissait d'un livre sérieux, mais assez critique, sur la guerre d'Algérie. Je l'avais envoyé aux Éditions du Seuil, se souvient-il. Mais il n'a pas été retenu. J'avais alors un énorme ego. Résultat, après cet échec, j'ai délaissé l'écriture pendant des années", avoue-t-il.
Il se consacra alors à son métier. Celui d'enseignant d'histoire-géographie, puis de conseiller principal d'éducation, au lycée Ella Fitzgerald. Il s'engage à la MJC, qu'il présidera pendant plusieurs années. "J'avais aussi une autre passion. J'allais pêcher le gros au fusil harpon. Ce qui me laissait peu de temps pour l'écriture", précise-t-il avec amusement.

Un lecteur et un auteur exigeant
Ce n'est finalement que vingt ans plus tard qu'il reprend l'écriture et publie son premier livre. Un polar. Contant l'histoire de Pierre Curveillé, un dépanneur en tout genre, habitant Lyon, qui "se fourre un jour dans une sale affaire.
Ses nombreuses lectures et écrits ont fait de François Joly un lecteur exigeant. "Le polar est un genre littéraire qui permet une grande liberté. On peut mettre nos personnages dans des situations atroces. Dire du mal de quelqu'un en utilisant un faux nom... Mais c'est aussi un genre très contraignant, en termes de cohérence et de logique." Comme beaucoup d'auteurs de romans policiers, François Joly a d'ailleurs souvent fait appel à des avocats ou des policiers, pour connaître avec exactitude les méandres du monde judiciaire et de ses procédures. "À la moindre petite inexactitude, on peut être sûr de recevoir au moins une lettre de lecteur, assure-t-il. C'est parfois invraisemblable."
À 75 ans, François Joly en est venu à estimer cette intransigeance. Et ne compte négliger aucun détail dans son prochain roman, qui est en cours d'écriture. "Il se déroulera dans la banlieue lyonnaise ", glisse-t-il. Et en attendant de le publier, François Joly lit. Il dévore et engloutit tous les polars arrivant dans sa boîte aux lettres. Sans exception.

Déborah Berthier 

(*) PROGRAMME - DES AUTEURS AU RENDEZ-VOUS

Une quarantaine d'auteurs seront présents cette année encore. Parmi eux, des habitués comme Romain Slocombe ou Jean-Bernard Pouy, l'une des figures qui relancèrent la Série noire. Une collection qui fête d'ailleurs cette année ses 70 ans. Mais aussi bien d'autres, comme Mario Capraro, Jérôme Fansten, Christian Roux... Rencontres, table ronde et café littéraire sont également au programme. Sans oublier la remise du prix Sang d'Encre et des autres récompenses.