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Le Dauphiné Libéré - 22/01/16  

Accent allemand au collège Ponsard

Avec Éléna ZoIIer

Elle n'a que dix-huit ans et déjà, elle a décidé de quitter son pays pour quelques mois en France. Elena Zoller est Allemande. Elle est arrivée au collège Ponsard de Vienne au mois d'octobre et y restera jusqu'à la fin de l'année scolaire.
Grâce à l'Office franco-allemand pour la jeunesse, elle a pu bénéficier d'aides pour une mission de service civique à l'étranger: "Les jeunes ne connaissent pas forcément l'OFAJ et pourtant il y a beaucoup de possibilités. J'ai déposé une candidature après mon bac, j'ai passé des entretiens et ils ont accepté mon projet. Je suis ici au collège Ponsard pour aider le personnel et montrer aux élèves la force des relations franco-allemandes ".

Elena Zoller en service civique au collège Ponsard grâce à I'OFAJ.
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C'est donc Elena qui est à l'origine de cette semaine franco-allemande au collège. Depuis lundi, les élèves peuvent profiter d'une exposition de livres et d'affiches au CDI. Une expo qui met surtout en avant la date du 22 janvier1963 "C'est le jour du traité de l'Elysée. Un
traité signé parle Général de Gaulle et le Chancelier Adenauer pour sceller la réconciliation entre la France et l'Allemagne. C'est la base de l'amitié franco-allemande. Nous l'expliquons dans cette exposition mais nous parlons aussi de la relation actuelle entre les deux pays. " Grâce à des affiches faites avec les classes d'allemand, des livres financés grâce à l'OFAJ et des projections, les élèves s'intéressent un peu plus à leur voisin. "J'ai aussi mis en place un quiz avec des indices qu'ils retrouvent sur l'exposition. Ça marche très bien, surtout qu'il y a un gros lot à la clef! "
Et ce n'est pas le seul projet qu'Elena mène dans le collège. Elle aimerait tourner un film sur les relations franco-allemandes avec les élèves. Elle est aussi en train de mettre en place une correspondance écrite et virtuelle avec son ancien collège allemand et prépare une "chasse aux livres" pour Pâques. Une jeune femme investie qui, en quatre mois seulement, réussit à tenir une vraie conversation en français !
www.ofaj.org

Le Dauphiné Libéré - 10/07/16  

Dans le jardin des mots


Roland Defour s'est mis à l'intormatique pour écrire un premier livre, "Florilège de mots disparus".

Mon rêve aurait été d'être professeur de français, apprendre notre belle langue à des élèves qui, naturellement, auraient été attentifs et obéissants.., Mais j'ai dû quitter le collège au niveau de la troisième et, trois mois après en janvier 1967, j'entrais à l'imprimerie Blanchard Frères, une maison familiale où j'ai beaucoup appris."
C'est chez ces libraires et éditeurs viennois que Roland Defour (*) a travaillé durant une bonne partie de sa vie professionnelle: " Toutes les semaines on sortait un hebdomadaire, "La Tribune de Vienne", et on a publié beaucoup de livres d'histoire régionale."

Vieux dictionnaires

Le compositeur, typographe et linotypiste a donc toujours baigné dans l'univers de l'imprimerie, mettant en page et corrigeant les textes des autres. Mais il a fallu un déclic pour que lui-même prenne la plume : "J'avais mis la main sur un vieux dictionnaire de 1900 que je parcourais avec beaucoup d'intérêt. J'en ai parlé à des amis, Alain et Liliane, qui m'en ont donné deux autres, édités en 1850 et 1860.

Je me suis plongé dedans et j'ai écrit quelques chroniques sur des mots disparus dans La Gazette, un hebdomadaire aujourd'hui disparu. Quand elle a cessé de paraître, des lecteurs m'ont demandé une suite et je me suis replongé dans ces fossiles de papier, en admirant la richesse de leur vocabulaire. C'est alors que j'ai acheté un ordinateur pour me mettre au traitement de texte. Le seul problème est que le correcteur orthographique ignorait les vieux termes et soulignait presque tous, les mots en rouge ! "J'ai dû le désactiver !" C'est ainsi qu'est né le "Florilège de mots disparus", une promenade dans le jardin des mots, "mais ce n'est pas un dictionnaire ! " souligne Roland Defour. "J'ai eu des moments de doute, confie-t-il, je me demandais qui cela allait intéresser, mais j'ai toujours oeuvré avec plaisir !".

(*) Ancien élève de Ponsard

Ce projet lui a pris plus de deux ans, car il a souhaité travailler à l'ancienne et publier en auto-édition, choisissant la police, les vignettes, faisant la mise en page, chassant les césures intempestives ou les coupures malencontreuses, sans compter les innombrables relectures... Le succès a été au rendez-vous puisque, paru en décembre, le livre est aujourd'hui presque épuisé

Pas de suite !

Un ,prochain ouvrage ? "J'avais pensé à un livre sur la pêche, une de mes passions, mais ça me parait difficile d'intéresser la "gent halieutique". J'ai aussi l'idée d'une saga sur le marché de Vienne... Je ferai, c'est sûr, un nouveau livre, mais ce ne sera pas une suite, j'aurais trop l'impression de me répéter et de me relire !

Jean-Yves ESTRE

En souvenir d'Hélène

Une libraire m'a dit, que ce livre était érudit et drôle, ce qui m'a fait plaisir. Mon épouse Hélène, décédée en 2013, aurait été très fière et heureuse. En écrivant, j'avais constamment l'impression qu'elle était à côté de moi et qu'elle m'encourageait. Est-ce que je suis devenu un écrivain ? Je ne sais pas. Je ne suis peut-être qu'un écrivailleur ou un écrivaillon. Ce qui est certain, c'est que j'aime écrire et que j'y prends du plaisir !

Le Dauphiné Libéré - 04/09/16  

Pierre Domeyne(*) publie un nouveau livre

Cinq siècles après

Auteur d'une biographie de Michel Servet ("Au risque de se perdre"), d'une histoire du lycée Ponsard ("Un collège de province"), du CSV ("Cent ans de rugby à Vienne"), d'une fiction ("L'inscription") et de divers ouvrages consacrés au cinéma, Pierre Domeyne s'apprête à publier "Les Elégies de la peste" de Jean Ursin (Johannes Ursinus), ouvrage imprimé à Vienne en 1541 par Macé Bonhomme, qui était installé rue de la Table-Ronde. Ce livre qui appartient au fonds patrimonial de la Médiathèque n'existe qu'à quelques exemplaires et n'avait encore jamais été traduit intégralement. L'édition sera bilingue, avec la traduction et les notes en face du texte original en fac-similé.
"C'était une traduction assez difficile, explique Pierre Domeyne, car le latin tardif de ce médecin poète n'a rien à voir avec le latin classique de Cicéron. Heureusement que j'ai pu compter sur l'aide d'une universitaire, Brigitte Gauvin de Caen." Il ajoute: " Ce texte est très intéressant car il ne traite pas uniquement de la peste, comme pourrait laisser croire son titre, mais c'est en fait un vrai traité de diététique. On peut même dire que Jean Ursin nous propose une hygiène de vie, avec certains passages très savoureux. Et, de plus, c'est un témoignage sur la vie intellectuelle viennoise au seizième siècle."
J.-Y. E.



Pierre Domeyne : " Ce livre est un témoignage sur la vie intellectuelle a Vienne au XVIe siècle. "

(*) Ancien élève de Ponsard

Préfacé par le docteur Jacques Chevalier, membre de l'Académie d'Histoire de la Médecine, ce livre sera proposé en fin d'année par les Éditions Cyril Morel. Un bulletin de souscription sera disponible le 17 septembre, lors de la conférence que prononcera Pierre Domeyne à la Médiathèque (entrée libre, à 16 heures).

Le Dauphiné Libéré - 30/08/16  

Les "Rencontres improbables" reprennent pour une troisième session au musée lapidaire

Deux papes se retrouvent à Saint-Pierre


Au soir du Concile de Vienne qui doit marquer la fin des Templiers, Clément V reçoit la visite improbable, de son prédécesseur, Calixte Il, mort deux siècles plus tôt.


En juin dernier, les "Rencontres improbables" se sont tenues au Temple. Vincent Arnaud a lu des textes d'auteurs antiques parlant notamment des déjà célèbres vins de Vienne.

Les curieux avaient déjà pu découvrir l'histoire insolite de la rencontre de deux papes, Clément V et Calixte Il, l'an dernier à la même époque.
Pour cette rentrée, Lucien Vargoz et Eugenio Giuliani(*) reprennent leurs rôles dans cette pièce écrite par le premier et Marie-Pierre Bilioud, du Théâtre Saint-Martin, d'après un texte de JeanYves Curtaud. Le récit d'une soirée de mai 1312, alors que le Concile de Vienne vient tout juste de se terminer, qui réunit le pape Clément V et son prédécesseur, Calixte Il, dans le cadre de l'église Saint-Pierre. Une joute verbale entre deux hommes que deux siècles séparent...

Une trilogie gagnante
"C'est un face-à-face, un moment grandiose dans un lieu magique", lance Jean-Yves Curtaud(*), conseiller municipal en charge du patrimoine et président de l'office de tourisme. Les premières séances l'an dernier avaient rencontré un joli succès, réunissant plus de 400 personnes en seulement trois soirées, organisées alors au cloître de Saint-André-le-Bas.

Changement de décor donc pour cette reprise d'une pièce résolument moderne. "Il y a des moments d'affron-tements, de déroute. Le texte est donné rigoureusement, sans réflexion", ajoute Lucien Vargoz.
Le lieu devrait se prêter à merveille au concept lancé l'an dernier.
Car si le lieu change, le fil conducteur de la soirée reste le même. Le public pourra, avant d'apprécier le jeu des comédiens, découvrir la flcie et longue histoire de l'église Saint-Pierre, aujourd'hui musée lapidaire, pendant une courte, visite guidée. La soirée se terminera comme à l'accoutumée par une dégustation gourmande de produits locaux.
Pour cette nouvelle session, quatre soirées sont proposées au public qui pourra ainsi se plonger encore plus dans l'histoire de la ville, la première ayant lieu la veille de la grande fête historique et la dernière, la veille des journées du patrimoine.

Albane POMMEREAU

(*) Ancien élève de Ponsard

Lancées en septembre 2015, les "Rencontres improbables" ont d'abord eu lieu au cloître de Saint-André-le-Bas avec cette pièce de Marie-Pierre Billioud et Lucien Vargoz. En juin dernier, un autre spectacle avait été présenté au Temple d'Auguste et de Livie. avec un comédien reprenant des textes des auteurs antiques sur les vins de Vienne. En tout. plus de 500 personnes ont déjà participé à ces rencontres qui ont trouvé leur public.

Le Dauphiné Libéré - 26/09/16  

DOLOMIEU : exposition de peinture

Un portrait d'Élie Cartan(*) signé Bernard Deboge



Bernard Deboge dans son atelier : le peintre présente une nouvelle exposition "Chez nous, chez vous en Nord-lsère".



Le portrait du mathématicien dolomois Élie Cartan signé Bernard Deboge.

Invité par le groupe historique et culturel dolomois, le peintre Bernard Deboge revient dans l'ancienne chapelle de Dolomieu pour exposer ses oeuvres. L'artiste montrera ce qui l'a marqué au cours d'une vie passée principalement dans ce Nord-Isère qui lui est très cher. Beaucoup de portraits de personnages, de paysages connus et, en général, ce qui est présent depuis toujours dans notre cadre de vie mais que beaucoup d'entre nous ont cessé de remarquer.
Lors du vernissage, le groupe historique offrira à la mairie le portrait d'Élie Cartan exécuté par Bemard Deboge. Le mathématicien et physicien français de renom est né à Dolomieu, le 9 avril 1869. Les dimensions et la facture de l'œuvre sont identiques au portrait existant de Déodatde Dolomieu, exécuté par le même artiste. Ces deux tableaux, représentant les deux personnages locaux les plus illustres, seront à l'honneur désormais dans la maison commune. La réception de l'oeuvre se fera en présence de plusieurs représentants de la famille dÉlie Cartan.
(*) Ancien élève de Ponsard - Biographie d'Élie Cartan