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Le Dauphiné Libéré - 03/06/16 

Les sixièmes du collège Ponsard fêtent le rugby

La pluie n'a pas entamé le moral des enfants pour la dixième édition du tournoi interclasses

C'est sous la pluie que se sont affrontées seize équipes issues des huit classes de 6ème du collège Ponsard jeudi après-midi. C'est la dixième année qu'a lieu le tournoi interclasses visant à "créer une cohésion entre les enfants des quartiers et du centre-ville autour du rugby" selon Alexandre Majewski, professeur d'EPS du collège. Le tournoi réunissait 160 enfants arbitrés par des élèves de 5e, 4e et 3e de l'AS Rugby et chaperonnés par plusieurs enseignants. "C'est une belle façon pour les professeurs et les élèves de sortir du cadre de la salle de cours" se réjouit M. Majewski, heureux de la bonne humeur des élèves malgré la pluie.

Le Dauphiné Libéré - 31/07/16 

Un professeur de Ponsard en mission en Cisjordanie

Alexandre Majewski, enseignant en EPS, fait partie d'un groupe de six formateurs

"Le sport est universel et c'est autour de lui que les gens doivent se retrouver." Alexandre Majewski est professeur d'Éducation physique et sportive (EPS) au collège Ponsard. Le 10août, il se rendra en Cisjordanie avec trois autres professeurs et deux salariés de la Fédération sportive et gymnique française (FSGT) pour former enseignantes et formatrices, l'équivalent de nos inspecteurs, à la conception française de l'EPS. "On a fait un vrai pari en ne décidant de former que des femmes dans un pays où les traditions sont encore très fortes."
Car après le stage, ces femmes vont à leur tour enseigner cette discipline à des filles mais aussi à des garçons. "Imaginez un peu, des femmes qui apprennent à des hommes comment faire du sport, on ne parle pas de littérature là, c'est une activité physique, le domaine privilégié des hommes. Tous les rapports de force sont inversés." Des stagiaires, l'équivalent de nos animateurs jeunesse, exclusivement des hommes, participent aussi à la formation mais ne sont pas sous les directives d'Alexandre Majewski et de ses collègues. Ils seront les cobayes des enseignantes et formatrices.

Enseigner dans un climat de guerre

De par sa première expérience sur place, à Pâques, Alexandre sait qu'il est compliqué de placer la femme à une position hiérarchique supérieure à celle de l'homme. "Au début, les stagiaires n'écoutent pas, ils discutent entre eux. Mais quand ils comprennent que la femme peut leur apporter des connaissances, qu un partage peut se mettre en place, alors ils sont attentif s. L'autorité passe par le savoir. "Les six formateurs seront une semaine à Hébron, une ville où le conflit israélo-palestinien est onmiprésent.


Le professeur voit cette expérience comme "un prolongement de son métier à l'international".

. Le centre-ville historique, où se trouve le Tombeau des Patriarches, est sous contrôle israélien alors que le reste de la ville est palestinien. Check points et miradors bloquent le centre-ville à ces derniers. "Si on arrive à amener le plus grand nombre à un haut niveau de culture, on s'orientera vers une société plus juste et plus paisible. C'est tout ce que je souhaite à ce pays, répondre à la violence par la culture et la sagesse. Qui sait, peut-être un jour, Palestiniens et Israéliens joueront au foot ensemble. "
Le Viennois veut continuer à croire que le sport permet d'inculquer les valeurs du vivre ensemble et du respect de l'autre. Des valeurs indispensables pour une jeunesse qui grandit dans un environnement ultra-violent.


Sylvain POULET