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Le Dauphiné Libéré - 15/07/17 

Cinq médaillés mis à l'honneur

En ce jour de jour de Fête nationale, le maire de Vienne a tenu à remercier cinq figures de la vie Viennoise, pour leur engagement de longue date en faveur de la commune.
D'abord, Jean-Pierre Vignola, program-mateur de Jazz à Vienne, et Jean-Paul Boutellier, fondateur et directeur artistique du festival, en leur remettant la médaille de la Ville. "Ces passionnés ont réussi leur pari puisque Jazz à Vienne est aujourd'hui le premier festival de musique de la région ", a souligné Thierry Kovacs.


Trente ans
de service public


Trois autres personnalités ont été distinguées. Patrick Curtaud, vice-président du conseil départemental de l'Isère et adjoint au maire de Vienne ; Christian Trouiller, ancien président de ViennAgglo et ancien adjoint à la Ville de Vienne, et Jean-François Merle, conseiller municipal de la Ville.


Patrick Curtaud, Jürgen Zieger, Thierry Kovacs, Christian Trouiller et Jean-François Merle.
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Ils ont chacun reçu la "médaille d'honneur régionale, départementale et communale", échelon vermeil, récompensant trente années de service public.


Le Dauphiné Libéré - 29/10/17 

Albert Pétrequin

Né à Vienne le 17 novembre 1921, Albert Pétrequin s'est éteint dans sa 96e année, il y a quelques jours.
Il n'avait pas 18 ans lorsque le maréchal Pétain voulut renoncer au combat, le 19 juin 1940. Ce sera pour lui un déclic. Quelques heures plus tard, à la faveur d'une rencontre fortuits à la gare de Vienne, il s'était engagé au sein du 66 régiment de spahis algériens (RSA).

Rallié au réseau de Résistance des Hautes-Alpes, alors qu'il traversait clandestinement l'Espagne, il avait été fait prisonnier à Pampelune et avait découvert les conditions de détention et la cruauté de l'emprisonnement. "L'Homme n'est pas fait pour être privé de sa liberté d'aller et venir. La prison, c'est inhumain", disait-il. Une conviction profonde qui l'avait incité à s'engager dans l'Observatoire international des prisons pendant plusieurs années. Détenu pendant quatre mois, il sera finalement expulsé vers le Portugal et traversera plusieurs pays, avant de signer, en juillet 1943, son engagement au sein des Forces françaises libres (FFL) et de préparer, pendant plusieurs mois, le Débarquement. Blessé en novembre 1944, Albert Pétrequin assistera à la reddition allemande.
À son retour à Vienne, l'ancien combattant avait repris l'exploitation familiale. Après sa rencontre avec Françoise, qui deviendra son épouse en 1951 et avec qui il aura quatre enfants, il devient agent technique agricole près de Paris. De retour dans sa région, il poursuit son élevage bovin et change de cap en 1969 en devenant animateur de formation dans le domaine des relations interpersonnelles des entreprises.
Albert Pétrequin a été président de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP). Décoré de la Croix de guerre, de l'ordre national du Mérite et chevalier de la Légion d'honneur, notamment, il a passé de longues années à partager ses souvenirs avec les plus jeunes en intervenant dans les écoles. "J'aime dialoguer avec les jeunes. ils représentent l'espoir d'un avenir meilleur", confiait-il.
Il s'était aussi découvert, sur le tard, une passion pour le théâtre, en rejoignant la troupe du théâtre Saint Martin.
En 2014, à 92 ans, il avait été candidat sur la liste d'union de la gauche.
Ses obsèques auront lieu mardi 31 octobre, à 15 heures, à l'église de Saint-André le-Bas.