Actualités

Le Dauphiné Libéré - 04/03/18 

Figure viennoise

Rencontre avec Renaud Payet(*) du tabac presse La Civette


Renaud Payet, "moustache" pour certains habitués, a pris sa retraite en octobre dernier après plus de vingt ans à La Civette - Photo Le DL/A.P.

(*) Ancien élève de Ponsard

Dans l'arrière-boutique du tabac presse, Renaud Payet remonte le fil de ses souvenirs. Chemise bleue, yeux rieurs derrière de grosses montures et un sourire permanent sous une imposante moustache, le sexagénaire a tourné une page de sa vie en octobre dernier en laissant l'affaire familiale ouverte à la fin des années 80 avec son épouse Pascale (qui tient la maison de la presse sur le cours Romestang à tout juste quelques mètres).
Mais La Civette fait toujours partie de la famille. Axel et Thibault, les deux fils du couple, ont repris la main, en gardant l'ambiance instaurée par leur père. "À La Civette c'est la fête, faites vos emplettes", a l'habitude de dire Renaud Payet.

Course contre la montre

Bonhomme et avenant, l'homme a arpenté pendant plus de vingt ans cet étroit couloir, garni de magazines et de journaux de part et d'autre. "On a agrandi les lieux trois fois. On a toujours travaillé en famille puisqu'au début, ma femme travaillait avec sa maman". Lorsqu'ils ont acheté en 1988, le couple tenait déjà le tabac presse de la me des 4 vents. "Après notre mariage j'ai proposé à ma femme de prendre un petit commerce pour qu'elle puisse travailler tout en étant "à domicile".

On ouvrait à 4h30 le matin pour les ouvriers et je rentrais à midi pour qu'elle puisse faire manger les enfants".
La vie de Renaud Payet a longtemps été une course contre la montre. Jusqu'en 1998, il est resté salarié tout en aidant son épouse au tabac presse. "On a beaucoup travaillé mais c'est un choix que je ne regrette pas ! Notre seul moment de pause c'était le dimanche après-midi et j'étais souvent au bord des terrains de basket pour nos enfants. "Depuis tout petit, le métier de commerçant faisait briller les yeux de ce fils d'ouvriers. " Mes grands-parents avaient ouvert un commerce d'épicerie comptoir à Givors. Je voyais l'enseigne sur la façade. Mais les Allemands sont passés par là, ils ont vidé la cave et ma grand-mère n'a jamais voulu rouvrir. Ce côté commerçant me paraissait une facilité du point de vue financier. J'en rêvais. "

Casino parade et cours de danse

Un coup du destin va lui permettre d'accomplir ce rêve. "En 1981 avec mon épouse nous avons joué à Casino Parade (un jeu de la radio RTL) et nous avons gagné une belle somme qui nous a permis de nous lancer. Ma femme, c'est mon facteur chance".

Le couple s'est rencontré il y a 42 ans. "J'accompagnais mes soeurs au cours de danse de M. Bugazzi à La Pyramide. Ça a été le coup de foudre! Nous sommes mariés depuis 38 ans. Il faut partager une passion forte pour faire ce métier. J'ai une chance extraordinaire . " Cette vie à mille à l'heure, cet amateur de moto en a pleinement profité et s'est impliqué pour transmettre sa passion à des apprentis et étudiants.
"La vie m'a malheureusement appris que de pouvoir se dire bonjour tous les jours est un bonheur. C'est une vraie chance de travailler tous ensemble au sein de ce cocon." Le couple a pu compter sur le soutien indéfectible de sa famille pour les aider à jongler entre vie familiale et professionnelle. "On a tellement reçu que je ne pourrai jamais rendre. Il y a eu beaucoup de bras dans l'ombre pour nous aider. " Alors depuis sa retraite, c'est au tour de Renaud Payet de veiller sur les travailleurs. "Je vis aujourd'hui une vie de papy heureux. Je m'évertue à être présent quand il le faut. Mon épouse a toujours été la patronne et moi le collaborateur mais j'ai donné un ton à La Civette. Si c'était à refaire, je recommencerais !


Albane POMMEREAU

Votre plus grande qualité ?
" La convivialité, j'ai toujours le sourire.'

Votre plus grand défaut ?
" Je suis un peu têtu. "

La qualté que vous appréciez le plus chez les autres ?
" La sincérité. "

Votre rêve de bonheur ?
" Qu'on reste dans ce cocon familial encore très longtemps "

Votre plus beau souvenir ?
" La rencontre avec mon épouse. "

Votre plus grand regret ?
" De n'avoir, pas été commerçant plus tôt !

Votre bien le plus précieux ?
" Ma.famille "

Quelle est votre devise ?
" La morosité n'est pas source de joie."

Votre passe-temps favori ?
" La moto, "

Quoi est votre lieu viennois préféré?
" La place du Temple, chaque fois que j'y passe, je m y arrête. "

BIO EXPRESS

Renaud Payet est né le 27février 1954 à Givors. Quatrième d'une fratrie de cinq, ses parents sont ouvriers. Il fait ses études à Givors puis entre au collège Ponsard et au lycée de Saint-Romain-en-Gal. Après le décès de son père, il commence à travailler à l'âge de l8 ans comme salarié puis travaille dans le secteur du bâtiment jusqu'à devenir commercial. En parallèle, en 1980, avec son épouse Pascale, ils achètent le tabac rue des 4 vents qu ils revendront en 1987, avant d'acquérir La Civette sur le cours Romestang en 1988 puis la maison de la presse an 2006. Il a été engagé au syndicat de tabac et chez des diffuseurs de presse. Père de deux fils, Axel et Thibault, il a deux petites-filles, Rose, 7 ans, et Juliette, 3 ans.


Le Dauphiné Libéré - 15/03/18 

L'espace Marcel-Ailliot inauguré

Pour l'aéro-club de Vienne-Reventin, Marcel Ailliot, ancien élève de Ponsard, était une figure locale. Sa disparition en 2015, à 73ans, n'a pas laissé insensible ses amis passionnés comme lui d'aviation. Aussi le conseil d'administration a souhaité honorer sa mémoire en créant un espace dédié à son nom.
Bemard Charpenel, membre de l'aéro-club a rappelé en quelques phrases l'investissement sans faille de cet homme prêt à tout pour faire partager sa passion. Marcel Ailliot a une douzaine d'années quand il fouie le tarmac de l'aéro-club pour la première fois. Il obtient son brevet de pilote à 17 ans et débute par le planeur avant de prendre les commandes d'un avion à moteur. Il accède à la présidence en 1975, succédant à Albert Fournier. La maladie l'oblige à laisser sa place en 2012.
Ses soixante-trois ans de présence à l'aéro-club et ses trente-sept ans de présidence témoignent de l'engagement associatif de Marcel Ailliot, qui a été également conseiller municipal de Vienne pendant douze ans et président de l'Office municipal des sports durant six ans. Coté professionnel, Marcel Ailliot, commandant à la Police judiciaire de Lyon était un enquêteur réputé dans l'univers du grand banditisme. La Légion d'honneur vint même récompenser son travail.


Famille et amis étaient présents pour cet hommage à Marcel Ailliot

"Il a imprimé sa marque au sein de l'aéro-club"

Frédéric Giangrande, l'actuel président, a relaté les quelques années passées au côté de Marcel Ailliot. "Il a imprimé sa marque au sein de l'aéro-club. Ses successeurs ont eu à cœur de perpétuer ses valeurs et ses principes pour la gestion de l'aéro-club. Notre ambition est de permettre au plus grand nombre de s'adonner à la passion du vol, certains en ont même fait leur profession. Marcel a justement œuvré pour que l'aviation de loisirs soit accessible au plus grand nombre. Au début des années 2000, des menaces de fermeture planaient sur l'aéro-club à cause de la cohabitation avec la zone industrielle. Son acharnement permet aujourd'hui de continuer l'aventure.

Plusieurs membres de la famille de Marcel Ailliot étalent présents, dont Maguy sa femme. François, le fils de Marcel retenu à l'étranger par ses obligations professionnelles, a fait lire un texte dans lequel il évoque la place que l'aviation, sous toutes ses formes, a prise dans la famille Ailliot.
L'hommage à Marcel Ailliot s'est conclu à la guitare pour une des chansons que Georges Moustaki avait écrite lors de la disparition de Georges Brassens. Les paroles avaient été quelque peu modifiées et adaptées à l'ancien président. Il est vrai que Marcel Ailliot avait un goût prononcé pour les chansons de Georges Brassens, même si certaines égratignaient sa profession.


Le Jodel, l'avion préféré de Marcel Ailliot


L'aéro-club dresse son bilan
Juste avant l'hommage à Marcel Aillot, les membres de l'aéro-club ont tenu leur assemblée générale sous la présidence de Frédéric Giangrande.Parmi les points abordés, notons que l'aéro-club a rénové entièrement son avion emblématique, un deux places qui fête ses cinquante ans. La technique a évolué. Alors cet avion a été totalement modernisé en y ajoutant des instruments de bord à lecture digitale.


Frédéric Giangrande et son équipe veulent faire partager leur passion de l'aviation de loisir.


Même la décoration a subi une cure de jeunesse. Malgré ses cinquante ans, cet avion, permet de voler à un coût très réduit dans un cockpit totalement moderne.Si le coût de fonctionnement reste maîtrisé, c'est en grande partie grâce au caractère associatif où le bénévolat est omniprésent. Le prix de l'instruction a même baissé depuis le début 2017. Notons aussi que l'adhésion à l'aéro-club est, comme depuis toujours, gratuite.


Le Dauphiné Libéré - 12/05/18 

Figure viennoise

Rencontre avec Olivier Dec,
enseignant au collège Ponsard et organiste


Olivier Dec face à l'orgue de Saint-André -le-Bas qu'il a contribué à faire rénover.

Olivier Dec a littéralement eu un coup de foudre pour l'orgue pendant une sortie scolaire quand il était au collège. Sa grand-mère avait les clés de l'église de son village près de Montbéliard, il a donc passé plusieurs heures à jouer et apprendre tout seul, avant de vraiment commencer les cours à l'âge de 20 ans, au conservatoire de Strasbourg.
Depuis, il ne l'a jamais lâché même si ce n'est pas l'instrument le plus pratique à emporter chez soi ! On le retrouve donc quotidiennement entre l'église de Saint-André-leBas à Vienne et l'église Saint-Nicolas à Givors. Depuis dix ans, il est même président des amis de l'orgue de Saint-André-le-Bas. C'est lui qui a mené le vaste chantier de restauration de l'instrument.

"Il n'existe que cinq orgues
dans le monde fabriqués avec cette méthode "

"Quand je suis arrivé à Vienne en 1999, j'ai tout de suite cherché où je pouvais pratiquer. On m'a parlé de SaintAndré-le-Bas mais à l'époque, l'orgue était complètement laissé à l'abandon, il ne fonctionnait plus depuis un moment.

Étant donné que j'avais fait des cours de réglages et de technique au conservatoire, je me suis permis d'y jeter un coup d'oeil et je me suis rendu compte qu'il fonctionnait encore. Nous avons fait venir un facteur d'orgue pour estimer les réparations et il nous a annoncé que c'était une pièce très rare, il n'existe que cinq orgues dans le monde fabriqués avec cette méthode par Merklin." La restauration a donc commencé en 2010 pour se terminer l'été dernier avec un grand concert inaugural, il reste une dernière phase pour réparer le pédalier d'origine. L'association est encore à la recherche de financement.

Une grande création musicale et chorégraphique au Manège

Mais ce n'est pas le seul projet d'Olivier Dec. Ce passionné de musique est sur tous les fronts, à la tête de l'ensemble musical Alcina depuis 1997. "Au début, c'était juste un projet avec un copain pour proposer des concerts baroques près de chez nous. Puis, finalement, il y a eu beaucoup de demandes et cela fait vingt ans que nous tournons partout en France, mais aussi en Suisse et en Catalogne. "

Avec Alcina, il alterne entre l'orgue et le clavecin, ses deux instruments de prédilection... Et puis dans ses salles de classe, il aime transmettre. Olivier est forcément devenu professeur de musique. Après un BTS de biochimie, il a finalement choisi un métier passion et est reparti de zéro pour passer son Capes.C'est d'ailleurs son méfier qui l'a parachuté à Vienne, il y a vingt ans: "J'ai été muté ici, dans une ville que je ne connaissais pas, sans repère. Ça n'a pas été facile au début. Très vite, j'ai été affecté au collège Ponsard où je suis encore aujourd'hui. J'ai découvert les classes à horaires aménagés musique et ça a été passionnant. Nous travaillons en étroite collaboration avec le conservatoire de Vienne."
Cette année, Olivier Dec a d'ailleurs monté le premier projet Erasmus avec le collège Ponsard et le conservatoire. 67 élèves viennois ont participé à un échange avec des enfants espagnols, italiens, tchèques et lettons.
Ensemble ils préparent une grande création musicale et chorégraphique qui sera présentée le 18mai au Manège.

Aurélie BEAU

Votre principale qualité?
" La persévérance. "

Votre principal défaut?
"Je n'arrive jamais à me poser. Même en vacances, le cherche toujours un orgue pour m'entraîner."

La qualté que vous appréciez le plus chez les autres ?
" La sincérité. "

Votre sport favori?
"Le projet Dogora que nous avons monté pour l'anniversaire du conservatoire avec la directrice de l'époque, Sylvie Ducatel. Nous avions rempli le Théâtre antique avec une création d'Étienne Perruchon très originale. C'était il y a dix ans."

Votre plus grande fierté?
"En 2011, j'avais créé une pièce avec un choeur d'amateurs et un orchestre professionnel. Ils ont répété chacun de leur côté pendant un an, sans savoir vraiment où ils allaient. Ils m'ont fait confiance et le résultat était magnifique."

Un lieu pour se ressourcer?
"Chez mon meilleur ami à Juan-les-Pins. Là-bas, je laisse tout de côté... Mais pas plus de trois jours !"

Le lieu que vous préférez à Vienne?
"Le temple ! C'est le premier lieu que j'ai visité. C'est là où on aime se retrouver avec les collègues de travail et les amis musiciens."

BIO EXPRESS

Olivier Dec est né le 6 juillet 1973 à Montbéliard. Il s'est investi dans la musique à 20 ans quand il a repris un DEUG de musique, après un BTS en biochimie. C'est à cet âge-là qu'il prend aussi son premier vrai cours d'orgue. Il intègre le conservatoire de Strasbourg. En 1997, il crée l'orchestre Alcina qui existe toujours et qui propose des concerts baroques partout en France. Il est muté à Vienne en 1999, au collège Grange puis Ponsard. En 2001, il découvre l'association des amis de l'orgue de Saint-André-leBas et en devient le président en 2008.


Le Dauphiné Libéré - 29/05 /18 

Au secours des autres

Rencontre avec Marc Fabry(*), président de la Croix-Rouge de Vienne


Marc Fabry(*), président de la Croix-Rouge de Vienne, devant le local de l'association situé rue Voltaire.
(*) Ancien élève de Ponsard

Comme beaucoup de petits garçons de son âge, enfant, il voulait devenir conducteur de trains. "J'ai toujours été passionné par ce monde-là. Adolescent, je passais mon temps au passage à niveau d'Estressin à regarder passer les convois. Ça amusait beaucoup le garde-barrière d'ailleurs, il me connaissait très bien."
À 61 ans, Marc Fabry est aujourd'hui retraité de la SNCF S'il n'a pas réalisé pleinement son rêve en pilotant des trains, il l'a tout de même touché du bout des doigts en passant trente-huit ans à sillonner les halls de gares et les chemins de fer.

"Donner de mon temps aux autres"

Entré dans l'entreprise ferroviaire en tant qu'apprenti à17 ans, il tiendra de nombreuses années les guichets d'accueil, sera aiguilleur, puis agent de maîtrise, formateur et cadre dans l'ingénierie. "Je suis fier d'avoir été cheminot. C'est un vrai métier de passion. J'ai pu travailler dans différentes gares (à Vienne, au Péage-de-Roussillon, à SaintQuentin-Failavier, à Valence, à Saint-Étienne et à Lyon) et faire de très belles rencontres. Je garde un excellent souvenir de mes années à la SNCF ".
Arrivé à Vienne à l'âge de il ans à la suite d'un déménagement familial, ce Lyonnais d'origine ne quittera plus jamais la cité antique. "Ça fait un demi-siècle que j'habite ici. J'ai toujours trouvé que cette ville avait un vrai charme et une atmosphère particulière."
Alors retraité de la fonction publique à 55 ans, cet hyperactif ne se voit surtout pas rester sans rien faire. "M'ennuyer sur mon canapé à regarder la télé, ce n'était pas pour
moi. J'avais envie de donner de mon temps aux autres et conserver du lien social."

De bénévole à président

À la recherche d'une ONG dans le pays viennois pour faire du bénévolat, il franchit la porte de la Croix-Rouge sous le conseil d'un ami impliqué dans l'association.. "J'ai tout de suite été convaincu. Il y avait une super ambiance et les missions étaient très diverses. J'avais au début un peu peur de m'enfermer dans le secourisme mais j 'ai très vite compris que le social tenait une place beaucoup plus importante. "

Car c'est bien ce côté-là qui a toujours attiré Marc Fabry. "On dit souvent que j'ai le contact facile et que je suis quelqu'un de très à l'écoute. "Des qualités essentielles qui l'amèneront à devenir président de l'association il y a plus d'un an. "Mon prédécesseur m'avait quand même mis en garde. il m'avait dit que pour tenir ce rôle il fallait être bien dans sa tête. Nous rencontrons chaque jour des personnes en situation de grande détresse qui recherchent de l'aide, à manger ou des vêtements pour s'habiller. il y a beaucoup de femmes sans enfants, complètement démunies. Je peux vous dire qu'on ne rigole pas tous les jours. Mais on se sent unie et c'est ça qui compte. "
A la tête de la Croix-Rouge jusqu'en 2021, Marc Fabry compte bien donner beaucoup de son temps et de son énergie pour les causes qu'il défend. "On aura bien l'occasion de se reposer plus tard. À61 ans, on est encore jeunes et dynamiques ", s'amuse-t-il. Avant de retourner à ses affaires, le pas pressé.

Macky DIONG

Votre plus beau souvenir?
"Mon admission à la SNCF."

Votre plus grande peur?
"La maladie. "

Votre héros dans l'Histoire?
"Louis XIV. Il représente une époque flamboyante de la France."

Votre héros dans la vie réelle?
"L'Abbé Pierre. Je suis admiratif de tout ce qu'il a accompli."

Votre plus grand regret?
"Que la vie soit trop courte."

Votre bien le plus précieux?
"La chance d'avoir une santé de fer depuis 61 ans"

Votre devise?
"Qui désespére vit en enfer"

Votre lieu viennois prétéré?
"Le cours Brillier. J'adore y boire mon café tous les matins, On se croirait dans le Midi."

BIO EXPRESS

Marc Fabry est né le 17mai 1957 à Lyon. Âgé de 61 ans, il vit à Vienne, dans le quartier d'Estressin, depuis cinquante ans. Après des études secondaires au collège Ponsard, au lycée de Saint-Romain-en-Gal ainsi qu'au lycée Galilée, il entre à la SNCF à 17 ans et y restera toute sa carrière. Il travailla dans plusieurs gares de la région, puis deviendra formateur et cadre en ingénierie, pour terminer sa carrière. Aujourd'hui célibataire, retraité et sans enfants, Marc Fabry, est président de la Croix-Rouge de -Vienne depuis janvier 2017 Il est bénévole dans l'association depuis novembre 2012.


Le Dauphiné Libéré - 29/05 /18 

Une plaque au cimetière

François Ponsard tiré de l'anonymat


Quelques anciens élèves réunis autour de la tombe familiale de François Ponsard.

Dans une page consacrée aux cimetières viennois (Le Dauphiné Libéré du 1/11/2017), on déplorait que la tombe de l'académicien François Ponsard (1814-1867) fût anonyme, l'inscription originale étant totalement effacée. L'association des Anciens élèves de Ponsard a décidé de rendre justice à celui qui fut leur lointain condisciple et qui, en 1914, donna son nom à l'ancien collège des jésuites, devenu par la suite lycée, puis redevenu collège en 1973. Pour cela il fut envisagé de graver à nouveau les inscriptions, ce qui était techniquement impossible et la solution adoptée fut la pose d'une plaque sur la tombe. Conseiller départemental (et ancien élève de l'établissement), Patrick Curtaud put faire prendre en charge par le département de l'Isère la quasi-totalité de la dépense (500 € sur 578) dans le cadre du soutien aux initiatives locales. Lors de l'inauguration de cette plaque, mardi après midi, José Parédès, président de l'association (fondée en 1909), se félicita de cette réalisation, tout en indiquant que la prochaine étape serai la remise en état de la statue de l'académicien boulevard Eugène-Arnaud. Les services municipaux se sont saisis du dossier.

L'association des Anciens de Ponsard a un site Internet très complet (ponsard.free.fr) avec un historique, l'évocation des personnalités passées par l'établissement et de nombreuses photos de classe.


La nouvelle plaque


Le Dauphiné Libéré - 09/059/18 

FIGURE VIENNOISE

Rencontre avec Thibaud Saby(*), artiste aux multiples facettes, musicien et enseignant


Cette année, Thibaud Saby a vécu une nouvelle aventure avec Jazz à Vienne. C'est lui qui accompagnait les sessions Jazz Yoga au Trente
(*) Ancien élève de Ponsard

Thibaud Saby est autant à l'aise au sein d'un groupe de jazz que dans un duo de variétés françaises... Il aime jouer du piano mais aussi l'enseigner. Cet artiste aux multiples facettes a fait de Vienne son terrain de jeu. À 28 ans, il donne des cours au conservatoire, là où il avait débuté enfant.
Thibaud a découvert la musique tout seul, avec un piano qui servait plus d'objet de décoration dans sa maison que d'instrument de musique. Ses parents n'ont jamais été musiciens. Pourtant, il y a pris goût dès son plus jeune âge. A 7 ans, il a commencé les cours de musique à Estrablin. Une vraie révélation... Depuis, il n'a jamais arrêté. "Je suis ensuite rentré en 6e CHAM à Ponsard, une classe aux horaires aménagés avec des cours de musique. J'ai longtemps fait du classique avant de découvrir le répertoire jazz à 12 ans."

"Jazz à Vienne a été une vraie école pour moi"

Conquis, il intègre le département jazz du conservatoire de Vienne. En parallèle, il passe tous ses étés à l'Académie de jazz du festival
. "Jazz à Vienne a été une vraie école pour moi. J'attendais avec impatience les stages d'été, les concerts à Cybèle.. J'ai aussi été bénévole et bien sûr spectateur. J'ai vu des concerts incroyables au Théâtre antique. "Cette année, Thibaud Saby a vécu une nouvelle aventure avec Jazz à Vienne. C'est lui qui accompagnait les sessions Jazz Yoga au Trente. " C'était une nouvelle expérience, quelque chose que je n'avais jamais fait avant. Mais je suis curieux de nature. J'aime explorer les styles."

"Je ne me mets aucune limite. Tant que je me fais plaisir je continue..."

En effet, Thibaud Saby ne s'enferme pas dans une "case ". Il a collaboré avec une soixantaine de groupes en dix ans, dont Wailing Trees entre 2013 et 2016, un groupe viennois aux influences reggae "J'y ai fait de belles rencontres. Nous avons aussi remporté un tremplin européen. Avec un membre du groupe, j'ai également coproduit un album. Je ne me mets aucune limite. Tant que je me fais plaisir, je continue..."

Et aujourd'hui, il prend plaisir à enseigner. Après avoir passé son diplôme d'État au conservatoire de Dijon il y a cinq ans, Thibaud a décidé de revenir à Vienne. Il va faire sa nouvelle rentrée cette année avec des cours de piano individuels et collectifs pour des jeunes de 10 à 18 ans. il sera aussi, plusieurs heures par semaine, à l'école Jazz Action de Valence. "Je ne pensais pas que j'allais autant aimer l'enseignement. Pour moi, l'un ne va pas sans l'autre. Tant que je pourrai garder le pédagogique et l'artistique, je le ferai avec passion. "
D'un point de vue artistique, Thibaud Saby se lance dans un nouveau projet autour de la chanson française. Il s'est allié à une chanteuse berjallienne, Leila Huissoud, pour une tournée régionale et nationale. Il attend aussi le prochain Jazz à Vienne: "Rien n'a été confirmé pour refaire les sessions Jazz Yoga l'an prochain, mais quoiqu'il arrive, je suivrai le festival avec passion, en tant que spectateur. C'est, pour moi, l'un des plus beaux festivals de France."

Aurélie BEAU

Principale qualité ?
"Je m'occupe surtout des autres."

Principal défaut ?
"Justement, je ne prends pas assez de temps pour m'occuper de moi. Ca peut jouer en ma défaveur"

Qualité appréciée chez les autres ?
"L'intégrité."

Où serez-vous dans dix ans ??
"Pourquoi pas à l'étranger ! J'aime beaucoup voyager. Il y a un an et demi, je suis parti deux mois aux États-Unis sur les terres du Jazz

."Lieu pour se ressourcer ?
"J'adore l'Espagne. je suis allé à Madrid plusieurs fois ."

Un modèle ?
"Oscar Peterson, c'est le pianiste qui m'a inspiré quand j'étais ado "

Objet fétiche ?
"J'ai un carnet sur lequel je recense toutes mes dates depuis 2011, de la fête au village au tremplin européen"

Autre métier rêvé ?
"J'aurais bien aimé être géologue. J'adoreles pierres et la nature."

Lieu préféré à Vienne ?
"Le Théâtre antique, qui a été pour moi une école, un lieu de découverte et de révélation."

BIO EXPRESS

Thibaud Saby est né à Vénissieux le 19 octobre 1989. Il découvre le piano à sept ans et prend ses premiers cours à Estrablin. Cinq ans plus tard, il découvre le jazz et a un véritable coup de cœur. Il intègre le département Jazz du conservatoire de Vienne, dirigé par PhiIippe Khoury. En 2007,11 rejoint le conservatoire de Lyon, avant de partir à Dijon pour passer son diplôme d'État en enseignement jazz. En 2017 il rejoint le conservatoire Viennois en tant que professeur de piano.. En parallèle, il a toujours joué de la musique au sein de différents groupes et projets, notamment les Viennois des Wailing Trees,2 entre 2013 et 2016. Aujourd'hui, il se lance dans un projet de chansons françaises avec une chanteuse iséroise.