Le sport

Le sport a toujours fait partie des activités extra-scolaires privilégiées, à la fois par les collégiens qui y trouvaient un exutoire bénéfique, et par tous ceux qui avaient souci de promouvoir la renommée Viennoise en ce domaine, particulièrement dans la discipline où la cité avait acquis par ailleurs quelque renommée dans les années cinquante : le rugby.

L'équipe de rugby junior du collège
en 1950
L'équipe de basket filles en 1959
L'équipe de rugby junior du collège
en 1955 à Bourgoin
 
Après la gym, sous le porche
 

La musique

Partie intégrante des activités scolaires, tout comme le sport, officialisée par des initiatives telles que la création de la chorale du collège en 1949, la musique s'est imposée au cours des années suivantes à travers diverses tentatives émanant directement des collégiens eux-mêmes. La mode du jazz inspira durablement les esprits, puis ce fut Brassens. Certains potaches, pleins d'ardeur, entreprirent un apprentissage solitaire de la technique instrumentale, mais avec des résultats parfois déroutants. C'est ainsi qu'un prof(*), en quête de calme pour corriger ses copies s'étant réfugié un soir au collège, dut se replier, agressé soudain par des couinements suraigus émis par la clarinette d'un collégien(**). Celle-là même qui figure sur les photos voisines...
(*) Gabriel Chapotat
(**) Robert I.

L'auteur de l'agression sonore se rabat sur la guitare. La célèbre clarinette, reconvertie dans le dressage des cache-cols.

Les collés du dimanche


Un dimanche de colle, qui débute sagement.
Parfois, pour égayer les dimanches des malheureux internes qui ne rentraient pas chez eux, des externes dévoués se faisaient coller ce jour-là. Cette punition restait exceptionnelle, le jour habituel se situant le jeudi matin. Il fallait donc lourdement insister (ou tomber sous le coup d'une récidive) pour bénéficier d'un tel traitement. C'est ce qui advint à un collégien qui avait étourdiment anticipé très largement le décès d'un ascendant devant de nombreux témoins, y compris son prof de Français(*). Ce fumiste notoire(**) (le collégien, bien sûr), ayant déclaré à l'issue de sa peine qu'il ne pouvait rendre le devoir supplémentaire infligé car sa religion lui interdisait tout travail le jour du Seigneur, eut l'avantage de comparaître devant le Conseil de Discipline qui lui octroya quelques jours de repos post-dominical. Mais à l'extérieur de l'établissement.
(*) Charles Andrien
(**) Gérard T.

On notera, au fil des heures, la dérive de la tenue des collés, due sans doute aux fortes chaleurs de ce mois d'avril 1965.

Le troquet

Divers établissements de boisson accueillaient nombre de collégiens à la sortie des classes et les jours de congé. On y tapait le carton, jouait au flipper (la babasse) pour vingt francs (anciens) la partie, sirotait des boissons à la mode. Le plus chic : le Glacier, au rond-point de la gare, gin-fizz, coca et whisky. Moins sélect, mais encore bon standing, le café Aujoulat sur le cours Brillier, bière, pastis et Martini.
Un autre bistrot est resté célèbre, le café, "Chez Pizzano". Non pas que les breuvages servis ou le décor en aient fait un lieu privilégié, seulement son emplacement : il était situé juste au bas des escaliers de la place André Rivoire. Bon prétexte et point de chute pour ceux qui faisaient le mur par défi, ou séchaient quelque cours soporifique pour siroter une Suze-citron, la boisson qui s'imposait alors - allez donc savoir pourquoi - en ce lieu.
Chez Aujoulat, le flipper est délaissé quelques instants pour une coinche.

Le voyage d'étude

Les déplacements grégaires de collégiens ont été observés depuis longtemps. Motivés par des activités nécessitant la présence simultanée de nombreuses personnes, telles que la pratique d'un sport collectif ou celle du chant choral, ils ont grandement contribué au rayonnement du collège Ponsard dans la région. Moins fréquent, le voyage d'étude restait l'exception. Comme son nom l'indique, il est censé apporter un complément culturel inaccessible par les moyens éducatifs sédentaires.
Les photos publiées relatent un de ces voyages d'étude des années 50. Il s'agissait d'observer avec sagacité les mœurs des Helvètes dans leur grande cité financière, et d'en faire son profit d'une manière la plus pertinente possible. On constatera sur les photos que le but est parfaitement atteint.

Les collégiens ont très bien saisi ce qui constituait l'essentiel du particula-risme social de cette population laborieuse.

Autre voyage à Genève
(1956)
La statue équestre du général Dufour, fondateur de la Conférence de Ge-nève, inspire aux collégiens des sen-timents dont l'in-tensité se lit sur certains visages.
Voyage d'étude - Première A'C - 1962


Et la religion, dans tout ça ?

Le temps des Bons Pères Jésuites n'est plus. Le Collège Ponsard est soumis à loi qui sépare l'Église des institutions de l'État. En toute indépendance et laïcité. Ceci étant, il faut bien que jeunesse s'instruise dans la foi qui est sienne. C'est ainsi que sont prévus des créneaux horaires durant lesquels tout un chacun peut s'informer des préceptes sacrés et des rites de sa religion. Les collégiens catholiques ont tous plus ou moins gardé des souvenirs marquants du "caté." de leur enfance, essentiellement des projections des aventures de Tintin qui cloturaient la séance. Couronnement des efforts spirituels, la Communion Solennelle donnait lieu à une fête où l'on revêtait un costume spécifique, robe blanche virginale pour les filles, cravate, veste, et brassard blanc sur la manche pour les garçons.

Communion solennelle, 1933

Communion Solennelle, 1954